Tutorat & Enseignement : Développement Communautaire Axé sur les Atouts (Asset-Based Community Development – ABCD)

  1. Les principes de l’ABCD
  2. Approche Basée sur les Actifs vs. Basée sur les Déficits
  3. Quelques penseurs et praticiens de l’ABCD
  4. Y a-t-il un modèle hybride de développement axé sur la communauté utilisant l’ABCD avec des institutions gouvernementales, régionales et locales ?
  5. L’Entrepreneuriat Social
  6. Le leadership collaboratif
  7. L’engagement communautaire
  8. Exemples concrets de l’ABCD
  9. Le Développement Communautaire Axé sur les Atouts en éducation
    1. De l’ABCD, du tutorat et de l’éducation
    2. Le tutorat inclusif
    3. Le tutorat inclusif et les dix principes d’enseignement de Rosenshine
    4. Modèles de tutorat
  10. L’individualisme libertaire et l’ABCD

Considérons ce papier comme un remue-méninges. Aujourd’hui, les communautés sont confrontées à une série de défis complexes que les programmes éprouvés qu’on a créés n’ont pas réussi à influencer de manière significative. Malgré le dévouement et l’ingéniosité du secteur communautaire à but non lucratif et/ou de la société civil, ceux qui ont consacré leur carrière à celui-ci savent que de nouvelles solutions sont nécessaires et que les résultats nécessaires et urgents, ne peuvent, et ne seront pas trouvés, en apportant simplement des changements incrémentiels aux approches actuelles. Travailler plus dur seul ne suffit pas. Les percées que les acteurs du changement communautaire recherchent nécessitent de nouvelles approches.

Il y a donc un impératif de l’Innovation Communautaire. L’Innovation Communautaire est un changement soutenu par la communauté avec des avantages qui ont une signification pour la communauté. Ce qui différencie l’Innovation Communautaire des autres formes d’Innovation Sociale, c’est l’accent mis sur la communauté, plaçant les membres de la communauté à la fois comme les champions et les arbitres du changement.

Aspects clés de l’Innovation Communautaire

L’Innovation Communautaire désigne un processus ou un ensemble d’activités au sein d’une communauté visant à introduire des solutions nouvelles et efficaces pour résoudre des problèmes sociaux, améliorer les conditions de vie et renforcer le bien-être global des membres de la communauté. Elle implique les efforts collaboratifs d’individus, de groupes et d’organisations au sein de la communauté pour susciter un changement positif et durable.

Les aspects clés de l’Innovation Communautaire incluent :

  • Approche Centrée sur la Communauté : Contrairement aux approches descendantes traditionnelles, l’Innovation Communautaire met l’accent sur la participation active des membres de la communauté. Les solutions sont développées en comprenant profondément le contexte local, les valeurs et les besoins.
  • Impact Social : L’objectif principal de l’Innovation Communautaire est de générer un impact social positif. Cela peut aller de la résolution des inégalités économiques à l’amélioration des opportunités éducatives, en passant par l’accès accru aux soins de santé ou la promotion de la durabilité environnementale.
  • Collective Agency : Les membres de la communauté ne sont pas simplement les bénéficiaires du changement, mais contribuent activement en tant que champions et décideurs. Ils jouent un rôle central dans la création et la mise en œuvre de solutions novatrices en accord avec leurs aspirations et leurs priorités.
  • Solutions Holistiques : L’Innovation Communautaire adopte souvent une approche holistique, considérant l’interconnexion de divers facteurs sociaux, économiques et culturels. Elle cherche des solutions complètes et durables qui s’attaquent aux causes profondes des problèmes plutôt que de simplement soulager les symptômes.
  • Autonomisation : À travers le processus d’Innovation Communautaire, l’accent est mis sur l’autonomisation des individus et des groupes au sein de la communauté. Cette autonomisation peut se manifester par une augmentation de l’engagement civique, une amélioration du capital social et le développement de compétences en leadership chez les membres de la communauté.
  • Adaptabilité : L’Innovation Communautaire reconnaît la nature dynamique des sociétés et la nécessité de solutions adaptables. Elle encourage le dialogue continu, l’apprentissage et les ajustements pour garantir que les interventions restent pertinentes et efficaces au fil du temps.

L’Innovation Communautaire implique d’examiner les dynamiques sociales, les structures de pouvoir et les processus collaboratifs au sein des communautés. Cela implique également d’analyser l’impact de ces innovations sur la cohésion sociale, l’égalité et la qualité de vie globale des membres de la communauté.

En tant que concept académique, l’Innovation Communautaire fournit un cadre pour comprendre, rechercher et promouvoir des initiatives de base qui contribuent à un changement social positif au sein de communautés spécifiques.

Le Développement Communautaire Axé sur les Atouts (Asset-Based Community Development – ABCD) est une approche ascendante (bottom-up) du développement communautaire qui se concentre sur l’identification et la valorisation des forces et atouts existants au sein d’une communauté pour « bâtir des communautés de l’intérieur », plutôt que de se focaliser uniquement sur ses déficits ou besoins. Le concept a émergé dans les années 1990 en réponse aux modèles traditionnels axés sur les déficits qui considéraient principalement les communautés en termes de problèmes et de lacunes.

Au-delà de la mobilisation d’une communauté particulière, il s’agit de la manière de relier les micro-ressources à l’environnement macro. La prémisse du Développement communautaire axé sur les actifs est que les communautés peuvent impulser le processus de développement elles-mêmes en identifiant et mobilisant des actifs existants, mais souvent méconnus. Cela permet de répondre aux défis et de créer des améliorations sociales locales ainsi que le développement socioéconomique.

Les principes de l’ABCD

Les principes clés du Développement Communautaire Axé sur les Atouts comprennent :

  1. Perspective Axée sur les Forces : L’ABCD encourage une perspective positive et axée sur les forces, reconnaissant que chaque individu et chaque communauté possèdent des forces et des capacités uniques. Cette approche contribue à renforcer le sentiment d’efficacité personnelle et la confiance au sein de la communauté. Plutôt que de se lamenter sur ce qui ne va pas, regardons ce qui fonctionne bien et comment nous pouvons le renforcer.
  2. Cartographie des Atouts : L’ABCD implique d’identifier et de cartographier les compétences, talents, ressources et capacités des individus et des organisations au sein d’une communauté. L’objectif est de créer un inventaire complet des atouts existants. Imaginez que la communauté soit une carte au trésor, et nous voulons découvrir tous les trésors (compétences, talents, etc.) cachés dans notre voisinage.
  3. Mobilisation des Atouts : Une fois les atouts identifiés, L’ABCD encourage la mobilisation de ces ressources pour relever les défis et créer un changement positif. Cela peut impliquer la mise en relation de personnes aux compétences similaires, la promotion de la collaboration ou l’utilisation créative des ressources existantes. Utilisons les trésors que nous avons découverts sur la carte pour résoudre nos problèmes. C’est comme utiliser des super-pouvoirs pour faire le bien.
  4. Autonomisation de la Communauté : L’ABCD adopte une approche ascendante, où les initiatives et les solutions émergentes des membres de la communauté eux-mêmes, plutôt que d’être imposées de l’extérieur. Cela garantit que les projets répondent réellement aux besoins et aux aspirations locaux. L’ABCD met l’accent sur l’importance d’autonomiser les membres de la communauté afin qu’ils jouent un rôle actif dans l’identification et la résolution de leurs propres besoins. Cela s’oppose donc à une approche descendante où les solutions sont imposées par des sources externes.Chacun dans la communauté a une voix importante. Au lieu d’attendre que quelqu’un d’autre résout nos problèmes, on travaille ensemble pour trouver des solutions.
  5. Participation et Autonomisation : L’ABCD promeut la participation active et significative des membres de la communauté dans toutes les étapes du processus de développement. En impliquant les résidents dans la prise de décision et l’élaboration des projets, l’ABCD vise à renforcer leur sentiment d’appartenance, leur confiance en eux et leur pouvoir d’agir (empowerment).
  6. Approche holistique : L’approche holistique et inclusive de l’ABCD se distingue par sa prise en considération des multiples dimensions du développement, qu’elles soient économiques, sociales, environnementales, culturelles ou autres. Cette approche reconnaît que le bien-être d’une communauté ne se limite pas à des aspects purement économiques, mais englobe également des aspects sociaux, culturels et environnementaux.
  7. Approche inclusive : Une des caractéristiques fondamentales de l’ABCD est son engagement à ne laisser personne de côté. Cette approche veille à ce que tous les membres de la communauté, quel que soit leur âge, leur genre, leur statut social ou leurs capacités, soient inclus et valorisés dans les processus de développement. Il est crucial que chacun puisse contribuer selon ses atouts et ses forces, et bénéficier des actions entreprises.

    L’ABCD met en place des mécanismes et des stratégies pour garantir une participation équitable et significative de tous les membres de la communauté. Cela peut passer par la mise en place de structures de gouvernance démocratiques, la promotion de la diversité et de l’inclusion dans la prise de décision, et la création de programmes spécifiques visant à renforcer les capacités des groupes marginalisés et vulnérables.
  8. Valorisation des Récits et des Expériences : L’ABCD reconnaît l’importance des récits et des expériences des membres de la communauté dans la construction de leur identité collective et dans la promotion du changement. En valorisant les récits positifs et les réussites locales, l’ABCD renforce le sentiment de fierté et d’efficacité des membres de la communauté.
  9. Construction du Capital Social : L’ABCD reconnaît l’importance des connexions sociales et des relations au sein d’une communauté. La construction du capital social — confiance, réseaux et relations – renforce le tissu communautaire et facilite les efforts collaboratifs. Ces réseaux peuvent faciliter la collaboration, le partage de ressources, la résolution de problèmes, et la création de solidarité entre les membres de la communauté. Utilisons les trésors que nous avons découverts sur la carte pour résoudre nos problèmes. C’est comme utiliser des super-pouvoirs pour faire le bien.
  10. Apprentissage continu et adaptation : Favoriser une culture de formation continue et d’adaptation aux évolutions des contextes et besoins représente un pilier essentiel de l’ABCD. En effet, dans un monde en constante mutation, il est impératif que les communautés développent une capacité d’adaptation agile et proactive pour faire face aux défis émergents. Dans cette optique, l’ABCD encourage la promotion d’un environnement propice à l’apprentissage continu, où les membres de la communauté sont encouragés à partager leurs connaissances, leurs expériences et leurs compétences.
  11. Innovation et créativité : l’ABCD encourage l’innovation et la recherche de nouvelles solutions aux défis rencontrés par la communauté. En encourageant la créativité et la prise de risque calculée, elle favorise l’émergence de nouvelles idées et approches pour répondre aux besoins locaux de manière efficace et durable. Cela peut impliquer l’exploration de nouvelles technologies, de modèles de gestion alternatifs, ou encore de partenariats innovants avec d’autres acteurs du développement. En cultivant une mentalité axée sur l’apprentissage et l’innovation, l’ABCD permet à la communauté de rester dynamique et réactive face aux changements, tout en capitalisant sur ses propres forces et ressources. Cela contribue à renforcer la résilience de la communauté et sa capacité à s’adapter aux défis futurs, dans un esprit de collaboration et de solidarité.
  12. Développement Durable : L’ABCD vise le développement durable en s’appuyant sur les forces existantes de la communauté plutôt qu’en comptant uniquement sur des ressources externes qui pourraient ne pas être durables à long terme. Ne cherchons pas des solutions temporaires. Trouvons des façons de rendre notre communauté plus forte et plus résiliente pour les générations à venir.
  13. Justice sociale et équité : L’ABCD s’inscrit dans une démarche proactive visant à combattre les inégalités et les injustices sociales qui entravent le progrès et le bien-être au sein des communautés. Son objectif premier est de promouvoir une société inclusive où chaque individu, sans distinction de statut ou de circonstances, peut pleinement participer et contribuer au développement collectif, en particulier des groupes marginalisés et vulnérables. Ainsi, l’ABCD met un accent particulier sur l’inclusion et la participation de tous les membres de la communauté, avec une attention particulière portée aux groupes marginalisés et vulnérables.

Dans l’ensemble, L’ABCD favorise une approche plus inclusive et collaborative du développement communautaire, valorisant les contributions de tous les membres de la communauté et favorisant un sentiment d’engagement et de fierté envers les atouts locaux. Cette approche a été appliquée dans divers contextes, y compris urbains et ruraux, et dans des paysages culturels et socioéconomiques diversifiés. L’ABCD peut aider à réduire les inégalités en donnant aux membres de toutes les communautés, y compris les communautés marginalisées, la possibilité de participer à leur développement. L’ABCD a été mis en œuvre avec succès dans des communautés du monde entier. Il a été utilisé pour résoudre un large éventail de problèmes, notamment la pauvreté, le chômage, la criminalité et la discrimination.

Cette approche inclusive ne se limite pas à une simple reconnaissance des droits fondamentaux de chaque individu, mais vise également à créer des espaces sûrs et respectueux où chacun se sent pleinement accepté et écouté. En encourageant le dialogue ouvert et la collaboration entre les différents acteurs de la communauté, l’ABCD favorise l’émergence de solutions innovantes et adaptées qui répondent aux besoins spécifiques de chacun.

Étant donné que ABCD s’appuie sur les actifs existants de la communauté pour créer du changement, il a été critiqué pour sous-entendre que les communautés défavorisées ne disposent pas de toutes les ressources nécessaires pour résoudre les problèmes sociaux-communautaires. Cependant, selon l’Institut ABCD, la méthodologie ABCD reconnaît que l’injustice systémique peut nécessiter que les communautés défavorisées sollicitent de l’aide de l’extérieur. L’ABCD soutient que les interventions de sources extérieures seront les plus efficaces lorsque les actifs d’une communauté sont exploités à au meilleur de leur capacité.

L’ABCD est décrit comme un modèle plus durable de développement communautaire que le développement communautaire basé sur les besoins, car les approches basées sur les besoins peuvent perpétuer les problèmes communautaires en mettant l’accent sur les déficiences et la nécessité de compter sur une aide extérieure.

En revanche, l’ABCD vise à renforcer les capacités au sein des communautés en développant leur capital social. En travaillant avec des ressources extérieures et en construisant simultanément la confiance au sein de la communauté, un plus grand nombre de membres peuvent tirer parti d’une gamme plus étendue de forces.

Approche Basée sur les Actifs vs. Basée sur les Déficits

Autrefois, lorsqu’une personne éprouvait un besoin, elle se tournait naturellement vers son quartier ou sa communauté pour solliciter de l’aide. Cependant, cette approche a évolué au fil du temps, conduisant à la croyance courante selon laquelle le voisin ne possède pas nécessairement les compétences requises pour offrir une assistance efficace. Par conséquent, la tendance actuelle pousse les individus à rechercher des services auprès de la société civile ou à consulter un professionnel pour obtenir le soutien nécessaire. Ce changement renforce un système avec lequel les individus et associations communautaires sont catégorisés en tant que fournisseurs ou bénéficiaires, créant ainsi une dynamique qui divise les rôles au sein de la communauté.

Basé sur les Déficits Basé sur les Actifs
Problèmes
Blâme
Ce qui manque
Pénurie
Risques
Besoins
Contrôle venant de l’extérieur
De haut en bas
Faire à
Clients et récepteurs passifs
Dirigé par le fournisseur
Possibilités
Propriété partagée
Ce qui est là
Abondance
Leadership courageux
Forces, capacités, actifs
Diriger en prenant du recul
De l’intérieur vers l’extérieur
Faire avec et permettre de faire
Co-producteurs et créateurs actifs
Dirigé par les citoyens
Différences entre les approches fondée sur les Déficits vs fondée sur les Actifs

Les fournisseurs de services professionnels basés sur le déficit ont transformé les individus démunis en clients, éloignant ainsi les gens du soutien de leurs voisins. Ces derniers estiment désormais qu’ils sont trop éloignés et non qualifiés pour apporter leur aide, ce qui entraîne l’isolement des individus. Lorsqu’ils font face à des difficultés, les personnes sont poussées à se définir par leurs besoins spéciaux, lesquels ne peuvent être validés et pris en charge que par une agence extérieure.

Cependant, dans le cadre du Développement Communautaire Axé sur les Actifs (ABCD), il est possible de modifier cette dynamique en reconnaissant les atouts présents au sein de la communauté et en ajustant en conséquence les hypothèses et les intentions. En effet, l’approche ABCD met l’accent sur la valorisation des ressources communautaires plutôt que sur les lacunes individuelles. En reconnaissant et en mobilisant ces atouts locaux, le processus ABCD favorise une approche inclusive où les membres de la communauté sont activement impliqués dans la résolution de leurs propres défis.

Ainsi, le paradigme du ABCD offre une alternative constructive en rompant avec la tendance à définir les individus par leurs besoins spéciaux et en favorisant plutôt une perspective basée sur les forces et les ressources disponibles au sein de la communauté. En reconstruisant les liens sociaux et en réactivant la solidarité locale, cette approche contribue à briser le cycle de l’isolement et à promouvoir un sentiment renouvelé de responsabilité communautaire.

Basé sur les Déficits Basé sur les Actifs
Objectif Transformation de la communauté par le biais de services accrus Transformation de la communauté par la participation citoyenne
Méthode Réforme institutionnelle Production centrée sur le citoyen
Responsabilité Les leaders sont des professionnels responsables envers les parties prenantes institutionnelles. Les leaders élargissent les cercles de volontaires citoyens. Responsabilité envers la communauté.
Importance des Actifs Les actifs sont des entrées système. La cartographie des actifs est une collecte de données. Les actifs sont des relations à découvrir et à connecter. La cartographie des actifs est une auto-réalisation et un développement du leadership.
Ressource de Production L’argent est la ressource clé. S’effondre sans argent. Les relations sont la ressource clé. S’effondre lorsque l’argent devient le centre d’attention.
Défi Opérationnel Comment impliquer les citoyens ? Comment canaliser et tirer parti de cette participation citoyenne ?
Dynamique du Système Tendance à s’étaler de plus en plus mince avec le temps. Tendance à s’amplifier avec le temps.
Évaluation Le succès se mesure par les résultats des services, principalement évalué par les parties prenantes institutionnelles. Le succès se mesure par la capacité, principalement évalué par les relations.
Processus Basé sur les Déficits vs Approche de Développement Communautaire Durable Axé sur les Actifs

La deuxième méthode clé du Développement communautaire axé sur les actifs (ABCD) est que l’action se concrétise à travers les associations communautaires locales qui devraient diriger le processus de développement communautaire et mobiliser un soutien supplémentaire et des droits.

Associations Institutions
Mode de Gouvernance Pouvoir par consentement Directeurs suivant la politique
Prise de Décisions Choix des membres Cadres dirigeants
Conception Par les membres pour eux-mêmes Pour répondre aux demandes de production
Qui Décide de Quoi Faire Membres Contractants
Qui Dirige Bénévoles membres Employés
Bénéficiaires Membres Contractant, employés, directeurs et consommateurs
Fonction Faire plus ensemble Faire plus avec moins
Qu’est-ce qui motive Capacité des membres Obligation contractuelle
Niveau de Contrôle Accord volontaire Contrôle hiérarchique strict
Forces Amusant, créatif et adaptable Production répétitive fiable
Associations vs Institutions

Ces associations communautaires constituent les moyens par lesquels tous les actifs d’une communauté peuvent être identifiés et connectés les uns aux autres, créant ainsi une synergie visant à accroître leur puissance et leur efficacité. Les adeptes de l’approche ABCD sont délibérés dans leur intention de diriger en se retirant, mettant en avant l’idée que les associations et réseaux existants, qu’ils soient formels ou informels, représentent la source d’énergie constructive au sein de la communauté. Cette perspective promeut le développement axé sur la communauté plutôt que le développement dirigé par des agences externes qui dispersent leur capacité et leur expertise entre la prestation de services et les priorités de leur existence continue.

L’ABCD met en lumière les forces et les succès présents dans l’histoire partagée d’une communauté comme point de départ du changement. Parmi tous les actifs existants dans la communauté, l’ABCD accorde une attention particulière aux actifs inhérents aux relations sociales, tels qu’ils se manifestent dans les associations et réseaux formels et informels.

L’approche axée sur la communauté de l’ABCD est alignée sur les principes et la pratique des approches participatives du développement, où la participation active et l’autonomisation, ainsi que la prévention de la dépossession, constituent le socle de la pratique. Il s’agit d’une stratégie orientée vers un développement durable, à la fois économique et social, centré sur la communauté.

Quelques penseurs et praticiens de l’ABCD

L’ABCD s’est développée au fil du temps grâce aux contributions de divers penseurs et praticiens. Voici quelques personnalités clés associées à l’ABCD :

  1. John L. McKnight : Sociologue et universitaire américain, John L. McKnight est l’un des principaux penseurs de l’ABCD. Il a travaillé sur le renforcement des communautés et a coécrit avec Jody Kretzmann le livre « Building Communities from the Inside Out: A Path Toward Finding and Mobilizing a Community’s Assets. »
  2. Jody Kretzmann : Sociologue américain et également coauteur du livre susmentionné, Jody Kretzmann est reconnu pour son travail sur l’ABCD et sa contribution à la promotion de cette approche axée sur les atouts.
  3. Cormac Russell : Consultant en développement communautaire, Cormac Russell est connu pour son travail sur la mobilisation des atouts au niveau communautaire. Il a également écrit sur le renforcement des capacités et la création de communautés plus résilientes.
  4. Peter Kenyon : Expert en développement communautaire, Peter Kenyon a travaillé sur plusieurs projets axés sur les atouts dans le monde entier. Il est reconnu pour son engagement envers les approches participatives et son plaidoyer en faveur du renforcement des communautés.
  5. Michael Green : Sociologue et chercheur, Michael Green a contribué à la théorisation de l’ABCD et a collaboré avec d’autres penseurs pour développer des méthodologies pratiques pour mettre en œuvre cette approche sur le terrain.
  6. Sherri Torjman : Chercheuse canadienne, Sherri Torjman a écrit sur l’ABCD et son application dans le contexte canadien. Ses travaux ont mis en lumière les avantages de cette approche pour le renforcement des communautés.

Ces penseurs ont joué un rôle important dans la diffusion et l’adoption de l’ABCD en tant qu’approche alternative et positive pour le développement communautaire. Leurs travaux ont inspiré de nombreuses initiatives à travers le monde, encourageant les communautés à reconnaître et à mobiliser leurs propres atouts pour créer un changement durable.

Y a-t-il un modèle hybride de développement axé sur la communauté utilisant l’ABCD avec des institutions gouvernementales, régionales et locales ?

L’intégration des principes de l’ABCD avec les institutions gouvernementales, ainsi que les institutions régionales et locales, dans un modèle de développement hybride axé sur la communauté peut être une approche puissante, complète, efficace et synergique, pour un développement durable et inclusif. L’ABCD se concentre sur l’identification et la valorisation des atouts existants au sein de la communauté pour favoriser un développement durable. Cette stratégie intégrée implique la valorisation des atouts communautaires, la collaboration avec divers niveaux de gouvernement et la création de partenariats à différents niveaux administratifs. Cela génère une collaboration dynamique entre les communautés locales et les institutions officielles de différents ordres.

  • Autonomisation de la communauté à différents niveaux : Les principes de l’ABCD permettent aux communautés d’identifier et de mobiliser leurs atouts. En impliquant des institutions gouvernementales à différents niveaux (national, régional, local), cela garantit une stratégie de développement plus complète et inclusive. L’autonomisation locale peut être complétée par un soutien régional et national.
  • Mobilisation des ressources à plusieurs niveaux : L’intégration de l’ABCD avec des institutions gouvernementales permet une mobilisation des ressources à plusieurs niveaux. Les communautés locales contribuent avec leurs atouts, et les gouvernements régionaux ou nationaux peuvent fournir des ressources supplémentaires, un financement et un soutien politique. Cette collaboration optimise l’allocation des ressources.
  • Solutions localisées et spécifiques au contexte : L’ABCD met l’accent sur des solutions spécifiques à la communauté. En combinant cela avec des institutions gouvernementales à différents niveaux, cela permet une approche sur mesure. Les institutions locales comprennent les besoins nuancés, les organismes régionaux alignent les politiques, et les institutions nationales fournissent un cadre plus large.
  • Renforcement de la capacité institutionnelle : La collaboration avec des institutions régionales et nationales renforce la capacité institutionnelle. Les organisations locales peuvent bénéficier de l’expertise, des ressources et des cadres fournis par les organismes gouvernementaux de niveau supérieur, assurant la durabilité et une mise en œuvre efficace.
  • Alignement des politiques et coordination : Aligner l’ABCD avec des institutions gouvernementales nécessite une coordination et un alignement des politiques. Cela implique de s’assurer que les politiques à différents niveaux soutiennent et renforcent les initiatives pilotées par la communauté. Une coordination efficace facilite une intégration sans heurts des efforts.

Des dynamiques de pouvoir et des défis de coordination peuvent survenir. Il est essentiel de garantir une communication et une collaboration efficaces entre les différentes institutions nationale, régionales et locales. La propriété locale doit être maintenue, même en collaboration avec des institutions de niveau supérieur, pour éviter des approches descendantes.

L’Entrepreneuriat Social

Dans la province de Québec, tout comme dans de nombreuses autres régions, un entrepreneur social est un individu ou une organisation qui applique des approches innovantes, durables et entrepreneuriales pour aborder les problèmes sociaux et créer un changement social positif. Les entrepreneurs sociaux au Québec opèrent généralement dans un cadre qui combine les principes commerciaux avec des objectifs sociaux, cherchant à relever les défis sociétaux tout en assurant la viabilité financière.

Les caractéristiques clés de l’entrepreneuriat social au Québec incluent :

  1. Mission sociale : Les entrepreneurs sociaux au Québec sont animés par une forte mission sociale. Ils s’engagent à résoudre des problèmes sociaux ou environnementaux spécifiques tels que l’atténuation de la pauvreté, l’accès aux soins de santé, la durabilité environnementale ou le développement communautaire.
  2. Innovation : Les entrepreneurs sociaux au Québec introduisent souvent des solutions innovantes aux problèmes sociaux. Ces solutions peuvent impliquer de nouveaux produits, services, modèles d’affaires ou structures organisationnelles qui remettent en question les approches conventionnelles et offrent des alternatives plus efficaces ou durables.
  3. Autonomisation : Les entrepreneurs sociaux au Québec autonomisent les individus et les communautés en leur fournissant les outils, les ressources et les opportunités pour améliorer leur propre vie. Ils se concentrent souvent sur le renforcement des capacités, le développement des compétences et l’engagement communautaire pour favoriser l’autonomie et la résilience.
  4. Collaboration : Les entrepreneurs sociaux au Québec collaborent fréquemment avec divers acteurs, notamment des agences gouvernementales, des organisations à but non lucratif, des entreprises et des groupes communautaires. Ces partenariats leur permettent de mobiliser des ressources, une expertise et des réseaux pour amplifier leur impact et atteindre une plus grande échelle.
  5. Viabilité financière : Bien que les entrepreneurs sociaux au Québec accordent la priorité à l’impact social, ils reconnaissent également l’importance de la viabilité financière. Ils utilisent des stratégies entrepreneuriales pour générer des revenus, sécuriser des financements et gérer les coûts afin de maintenir leurs opérations et de remplir leur mission sociale à long terme.
  6. Mesure et évaluation : Les entrepreneurs sociaux au Québec s’engagent à mesurer et à évaluer leur impact social. Ils utilisent des données, des métriques et des mécanismes de rétroaction pour évaluer l’efficacité de leurs interventions, identifier les domaines à améliorer et démontrer leur responsabilité envers leurs parties prenantes.
  7. Plaidoyer politique : Les entrepreneurs sociaux au Québec s’engagent souvent dans des efforts de plaidoyer pour influencer les politiques publiques et les pratiques institutionnelles qui affectent les communautés qu’ils desservent. Ils plaident en faveur de réformes législatives et réglementaires qui promeuvent la justice sociale, l’équité et l’inclusion.

Des exemples d’initiatives d’entrepreneuriat social au Québec incluent des entreprises sociales qui emploient des individus marginalisés, des organisations communautaires qui fournissent un logement abordable ou des services de santé, et des organisations environnementales qui promeuvent des pratiques durables et des efforts de conservation. Ces initiatives contribuent au développement social et économique global du Québec en abordant les défis sociaux pressants et en favorisant une société plus inclusive et équitable.

Quelques organisations notables au Québec qui incarnent les principes de l’entrepreneuriat social incluent La Ruche, qui soutient des projets d’innovation sociale, et Économusée, qui promeut le tourisme durable et les métiers d’artisanat. Ces organisations démontrent comment l’entrepreneuriat social peut efficacement répondre aux besoins sociétaux tout en favorisant la croissance économique et la cohésion sociale au Québec et au-delà.

Le leadership collaboratif

Au sein de l’ABCD, le leadership collaboratif émerge comme un style de leadership privilégiant la prise de décision collective, la communication transparente/ouverte et le travail en équipe. Ce mode de gestion implique non seulement l’implication active des membres de l’équipe dans la planification et la réalisation des missions, mais également les encourage à partager ouvertement leurs idées et leur expertise. Cette approche se révèle particulièrement efficace dans le contexte contemporain caractérisé par sa complexité et sa perpétuelle mutation, car elle offre aux organisations la possibilité d’exploiter pleinement l’intelligence collective et la créativité de leurs collaborateurs.

Le leadership collaboratif transcende ainsi les schémas traditionnels de leadership pour embrasser une approche participative où les leaders communautaires, les résidents et une multitude d’acteurs œuvrent de concert. En unissant leurs forces, ils identifient et exploitent les ressources locales disponibles dans le dessein d’instaurer un changement positif et durable au sein de leur environnement. Cette démarche favorise une dynamique de collaboration et de co-création, renforçant ainsi le sentiment d’appartenance et d’engagement au sein de la communauté.

Les aspects clés du leadership collaboratif dans l’ABCD comprennent :

  1. Inclusivité : Les leaders collaboratifs veillent à la participation active de divers membres de la communauté, reconnaissant que chacun a des compétences, des connaissances et des ressources uniques à apporter.
  2. Vision partagée : Ils facilitent l’élaboration d’une vision commune pour l’avenir de la communauté, mettant l’accent sur des objectifs collectifs et des aspirations qui s’alignent sur les forces existantes de la communauté.
  3. Facilitation des connexions : Les leaders collaboratifs favorisent le développement de liens entre les individus et les organisations au sein de la communauté. En renforçant les réseaux sociaux, ils améliorent la capacité de collaboration et de partage des ressources.
  4. Renforcement des capacités : Un rôle crucial du leadership collaboratif dans l’ABCD est de donner du pouvoir aux membres de la communauté en identifiant et en développant leurs compétences existantes. Cela implique de reconnaître et de valoriser l’expertise présente au sein de la communauté.
  5. Cartographie des ressources : Les leaders collaboratifs participent à des exercices de cartographie des ressources pour identifier et documenter les ressources et les forces au sein de la communauté. Ce processus informe la prise de décision stratégique et les plans d’action.
  6. Résolution des conflits : Traiter les conflits au sein de la communauté fait partie du leadership collaboratif. Les leaders efficaces facilitent le dialogue et les processus de résolution, veillant à ce que les désaccords n’entravent pas les progrès vers des objectifs partagés.
  7. Adaptabilité et réactivité : Les leaders collaboratifs adaptent leurs stratégies en fonction des besoins et de la dynamique en évolution de la communauté. Ils restent réactifs aux retours d’information, favorisant une culture d’amélioration continue.

Dans le contexte de l’ABCD, le leadership collaboratif s’inspire des principes de l’investigation appréciative, de la prise de décision participative et de la conviction que le développement durable émerge de la communauté elle-même.

L’engagement communautaire

L’engagement communautaire dans le cadre de l’ABCD se réfère à l’implication active et inclusive des membres de la communauté, des résidents et des parties prenantes dans les processus d’identification, de mobilisation et d’utilisation des ressources locales en vue d’un développement communautaire positif. Il s’agit d’une approche participative qui met l’accent sur la collaboration des individus et des groupes pour façonner collectivement l’avenir de leur communauté en se basant sur ses forces existantes.

Les éléments clés de l’engagement communautaire dans l’ABCD comprennent :

  1. Inclusivité : L’engagement communautaire garantit l’inclusion de voix et de perspectives diverses au sein de la communauté. Il reconnaît que chaque membre possède des connaissances, des compétences et des atouts uniques contribuant au bien-être collectif.
  2. Prise de décision participative : Les membres de la communauté ne sont pas seulement des bénéficiaires d’initiatives de développement, mais des participants actifs dans les processus décisionnels. Ils jouent un rôle central dans la détermination des priorités, l’établissement des objectifs et la planification des actions conformes aux atouts identifiés.
  3. Identification des ressources : L’engagement communautaire implique des efforts collaboratifs pour identifier et cartographier les ressources existantes au sein de la communauté. Cela inclut des ressources tangibles telles que l’infrastructure physique, ainsi que des atouts intangibles tels que les compétences, les connaissances et les forces culturelles.
  4. Construction du capital social : L’engagement communautaire favorise le développement du capital social en renforçant les relations et les réseaux entre les individus et les groupes. Cette cohésion sociale améliore la capacité de la communauté à relever collectivement les défis et à tirer parti des opportunités.
  5. Autonomisation : L’engagement communautaire autonomise les résidents en reconnaissant et en valorisant leurs contributions. Il déplace l’accent des déficits et des besoins vers les atouts et les capacités présents au sein de la communauté, favorisant un sentiment d’appropriation et d’efficacité personnelle.
  6. Communication continue : Un engagement communautaire efficace nécessite une communication continue et des boucles de rétroaction. Il implique la création de mécanismes de dialogue, le partage d’informations et la garantie que les membres de la communauté sont informés et impliqués dans les processus décisionnels.
  7. Action collaborative : Au-delà des discussions, l’engagement communautaire dans l’ABCD se traduit par une action collaborative. Les résidents participent activement à la mise en œuvre d’initiatives, de projets ou de programmes qui tirent parti des atouts identifiés pour répondre aux besoins et aux aspirations de la communauté.

L’engagement communautaire est un principe fondamental de l’ABCD, aligné sur la croyance que le développement durable et impactant émerge de la communauté elle-même. Il s’oppose aux approches traditionnelles descendantes et met en avant l’agence des membres de la communauté pour conduire un changement positif.

Exemples concrets de l’ABCD

Le développement communautaire axé sur les actifs (ABCD) compte de nombreux exemples réussis dans des domaines géographiques et des projets divers. Voici quelques cas notables pour illustrer son potentiel :

  1. Les « Jardiniers d’arrière-cour » de Chicago : Un groupe d’habitants d’Englewood, à Chicago, a identifié des terrains vagues comme des actifs sous-utilisés. Grâce aux principes de l’ABCD, ils ont transformé ces espaces en jardins communautaires, fournissant des produits frais, favorisant les liens sociaux et revitalisant le quartier. Le projet a attiré des ressources supplémentaires, comme des subventions et des bénévoles, renforçant ainsi l’autonomie de la communauté.
  2. Le projet « Bridging the Gap » dans le Kentucky rural : Reconnaissant l’abondance d’artisans talentueux dans leur communauté, les habitants ont utilisé l’ABCD pour organiser des ateliers et des marchés. Cela a mis en valeur le talent local, attiré le tourisme et créé des opportunités de revenus durables pour les individus. Le projet a renforcé l’identité culturelle et le bien-être économique de la région.
  3. Le programme « Youth Build » à Boston : Cette initiative a identifié les compétences et le potentiel des jeunes comme des atouts. Le programme les a formés à la construction et à l’organisation communautaire, leur permettant de construire et de rénover des maisons dans leur propre quartier. Cela a non seulement répondu aux besoins en matière de logement, mais a également responsabilisé les jeunes, conduisant à une augmentation de l’emploi et à une réduction du taux de criminalité.
  4. L’initiative « Elders as Mentors » à Nairobi, au Kenya : Reconnaissant la richesse d’expérience et de connaissances des personnes âgées, ce projet les a mis en relation avec les jeunes en tant que mentors. Cet échange de connaissances intergénérationnel a comblé les lacunes éducatives, favorisé le respect culturel et construit une cohésion sociale plus forte au sein de la communauté.
  5. Le projet « Digital Storytelling » dans les communautés autochtones du Canada : Cette initiative a équipé les jeunes autochtones d’outils numériques pour partager leurs histoires et leurs traditions culturelles. Cela leur a donné le pouvoir de se réapproprier leur récit, de combattre les stéréotypes et de renforcer la fierté culturelle au sein de leurs communautés.
  6. Le projet « The Community Food Bank of New Jersey«  aident les communautés à créer des systèmes alimentaires durables en identifiant et en renforçant les ressources locales, telles que les fermes, les jardins communautaires et les banques alimentaires. Le projet a aidé à augmenter l’accès à des aliments sains dans les communautés à faible revenu, ce qui a conduit à une amélioration de la santé et du bien-être général.
  7. Le programme « The Latino Economic Development Center«  aide les entrepreneurs latinos à réussir en identifiant et en renforçant leurs compétences et leurs ressources. Le programme a aidé à créer de nouvelles entreprises et à générer des emplois dans les communautés latino-américaines.
  8. Le projet « The Neighborhood Revitalization Initiative » de la ville de Philadelphie vise à revitaliser les quartiers à faible revenu de la ville en identifiant et en renforçant les ressources et les compétences locales. Le projet a aidé à créer de nouveaux emplois, à améliorer les infrastructures et à renforcer le sentiment d’appartenance communautaire.
  9. Le programme « The Promise Neighborhoods Initiative » du gouvernement fédéral vise à améliorer les résultats scolaires et sociaux des enfants vivant dans des quartiers à faible revenu. Le programme a aidé à créer des partenariats entre les écoles, les familles et les organisations communautaires pour fournir des services coordonnés aux enfants et à leurs familles.
  10. Le projet « The Community Wealth Building Institute«  vise à aider les communautés à créer une économie plus juste et plus inclusive. Le projet fournit des ressources et des formations aux organisations communautaires pour les aider à développer des entreprises locales, à créer des emplois et à générer des revenus pour les résidents.

Le Développement Communautaire Axé sur les Atouts en éducation

Les approches de l’ABCD en éducation gagnent en popularité comme moyen de promouvoir l’équité et l’inclusion en classe. Voici quelques exemples d’approches :

  • Enseignement axé sur les forces : Cette approche se concentre sur l’identification et l’utilisation des forces et des capacités uniques de chaque élève pour les aider à réussir. En capitalisant sur les forces de l’élève plutôt que sur ses lacunes ou faiblesses, cette approche peut contribuer à renforcer la confiance en soi, l’estime de soi et le sentiment d’appartenance chez l’élève.
  • Enseignement culturellement sensible : Cette approche implique la reconnaissance et la valorisation des milieux culturels et des expériences des élèves, les utilisant comme base pour l’apprentissage. En incorporant des matériaux et des activités culturellement pertinents dans le programme, les enseignants peuvent contribuer à impliquer les élèves et à promouvoir un sentiment d’appartenance en classe.
  • Conception universelle de l’apprentissage (UDL) : Cette approche implique la conception d’instructions accessibles et attrayantes pour tous les élèves, quelles que soient leurs capacités ou handicaps. En fournissant plusieurs moyens de représentation, d’expression et d’engagement, les enseignants peuvent contribuer à garantir que tous les élèves ont accès au programme et peuvent participer pleinement au processus d’apprentissage.
  • Apprentissage par projet : Cette approche implique d’impliquer les élèves dans des projets du monde réel qui sont pertinents pour leur vie et leurs intérêts. En offrant des opportunités aux élèves de travailler de manière collaborative, de résoudre des problèmes et d’appliquer leurs connaissances et compétences de manière significative, l’apprentissage par projet peut contribuer à promouvoir l’engagement, la motivation et un apprentissage plus approfondi.
  • Apprentissage et collaboration entre pairs : La promotion d’environnements d’apprentissage collaboratifs où les élèves travaillent ensemble pour partager leurs compétences et leurs connaissances peut être considérée comme une approche axée sur les actifs. Cette approche reconnaît que chaque élève apporte des forces uniques qui peuvent contribuer à l’expérience d’apprentissage collective.
  • Engagement communautaire et partenariats : Impliquer la communauté locale et établir des partenariats avec des organisations communautaires peut être une stratégie axée sur les actifs. Cette approche intègre les ressources, les connaissances et les expériences communautaires dans le processus éducatif, rendant l’apprentissage plus pertinent et engageant.
  • Plans d’apprentissage individualisés : La création de plans d’apprentissage personnalisés pour les élèves en fonction de leurs forces, de leurs intérêts et de leurs styles d’apprentissage est une autre approche axée sur les actifs. Adapter l’éducation aux besoins individuels aide les élèves à maximiser leur potentiel.
  • Services de conseil et de soutien axés sur les forces : Les services de conseil et de soutien scolaires axés sur l’identification et le renforcement des forces des élèves peuvent contribuer à leur bien-être et à leur réussite globale. Cette approche aborde les aspects sociaux et émotionnels de l’éducation.
  • Éducation multilingue et multiculturelle : Reconnaître et valoriser la diversité linguistique et culturelle en classe est une approche axée sur les actifs. Incorporer des perspectives multilingues et multiculturelles dans le programme favorise un environnement d’apprentissage positif pour tous les élèves.
  • Leadership et autonomisation des élèves : Offrir aux élèves des opportunités de prendre des rôles de leadership et de participer activement aux processus décisionnels au sein de l’école contribue à un environnement éducatif axé sur les actifs. Cette approche reconnaît les élèves comme des contributeurs actifs à leur propre communauté d’apprentissage.
  • Implication parentale axée sur les forces : Impliquer les parents et les tuteurs de manière à reconnaître et à exploiter leurs forces peut améliorer l’expérience éducative. Cette approche met l’accent sur la création de partenariats solides entre les éducateurs et les familles.
  • Intégration de la technologie pour un apprentissage inclusif : Exploiter la technologie pour répondre aux divers besoins et styles d’apprentissage est une approche axée sur les actifs. Elle offre plusieurs moyens aux élèves d’accéder et de s’engager avec le contenu éducatif.
  • Conception de programmes d’études inclusive et adaptable : Concevoir un programme d’études qui soit inclusif et adaptable à divers styles d’apprentissage et capacités est essentiel. Cette approche garantit que tous les élèves peuvent accéder et réussir dans le contenu éducatif.

Les sociologues mettent en avant l’importance de l’autonomisation communautaire, un principe soutenu par l’ABCD qui encourage les communautés à utiliser leurs propres ressources pour relever les défis. La collaboration entre les membres de la communauté, les éducateurs, les parents et d’autres parties prenantes est essentielle, comme le souligne la littérature sociologique, mettant en avant l’action collective et l’engagement communautaire pour promouvoir des résultats positifs pour les personnes ayant des besoins spéciaux.

De plus, l’ABCD, en favorisant l’utilisation du capital social existant au sein d’une communauté, renforce le système de soutien pour les élèves ayant des besoins particuliers. Il souligne l’importance des réseaux sociaux et des interrelations, des éléments considérés par les sociologues comme ayant un impact positif sur le bien-être individuel. Ainsi, l’ABCD favorise ces connexions dans l’intérêt des élèves.

Par ailleurs, les sociologues insistent sur l’importance de la compétence culturelle et de l’inclusivité, particulièrement dans le contexte du tutorat d’élèves ayant des besoins particuliers. Comprendre les subtilités culturelles et garantir des pratiques inclusives sont des aspects cruciaux de cette démarche. L’ABCD doit tenir compte de la diversité culturelle au sein de la communauté, favorisant ainsi un environnement réceptif aux besoins uniques de divers groupes, y compris ceux ayant des besoins particuliers.

Enfin, pour les sociologues, l’ABCD doit être sensible aux disparités existantes en termes de ressources et d’opportunités au sein des communautés. Garantir un accès équitable aux ressources de tutorat pour les élèves ayant des besoins particuliers requiert une compréhension sociologique des barrières structurelles qui pourraient entraver la pleine participation de certains membres de la communauté au processus de l’ABCD.

De l’ABCD, du tutorat et de l’éducation

La construction d’un organisme de Développement Communautaire Axé sur les Atouts (ABCD) fournissant des services de tutorat aux étudiants ayant des besoins particuliers nécessite une planification méticuleuse et une implication communautaire. Voici un guide étape par étape pour vous aider dans cette démarche :

  1. Identification des Besoins Locaux : Commencez par comprendre les besoins spécifiques des étudiants ayant des besoins particuliers dans votre communauté. Conduisez des enquêtes, organisez des réunions avec les parents, des enseignants, professionnels qualifiés, et d’autres parties prenantes pour recueillir des informations. Tenir compte des groupes d’âge, des styles d’apprentissage et des origines culturelles. Évaluer les ressources disponibles et les lacunes dans le soutien éducatif actuel.
  2. Évaluation des Atouts Communautaires : Identifiez les ressources et les compétences disponibles au sein de la communauté. Cela pourrait inclure des enseignants, psychoéducateurs, éducateurs spécialisés, professeurs retraités, professionnels qualifiés, étudiants universitaires, des bénévoles, parents, des installations éducatives (bibliothèques, centres communautaires, parcs, bâtiments sous-utilisés, entreprises offrant de l’espace, etc.), et d’autres atouts (ex.: accès Internet, logiciels éducatifs, ressources en ligne).
  3. Planification de l’Initiative : Élaborez un plan détaillé pour votre initiative de tutorat. En fonction des besoins, définissez les objectifs, les groupes cibles, et les ressources nécessaires. Impliquez la communauté dans ce processus pour garantir une approche inclusive.
  4. Mobilisation des Bénévoles : Identifiez et mobilisez des bénévoles au sein de la communauté qui peuvent servir de tuteurs. Organisez des séances d’information pour expliquer le programme et encourager la participation.
    • Associer les besoins aux atouts : Mettre en relation les élèves avec des tuteurs en fonction de leurs compétences et de leurs intérêts ;
    • Utiliser et/ou développer des modèles de tutorat : Individuel, entre pairs, ateliers de groupe, plateformes en ligne.
    • Organiser des ateliers de partage de compétences : Tirer parti de l’expertise communautaire dans divers secteurs.
    • Utiliser les espaces disponibles.
    • Tirer parti de la technologie : Utiliser des plateformes pour le tutorat virtuel et les ressources numériques.
  5. Partenariats avec les Établissements Éducatifs : Établissez des partenariats avec les écoles locales, les établissements d’enseignement spécialisé, et d’autres institutions éducatives. Collaborez avec eux pour garantir une coordination efficace.
    • Collaborer avec les écoles et les organismes éducatifs : Harmoniser les programmes, partager les ressources, former les tuteurs.
    • Engager les entreprises et les organisations à but non lucratif locales : Rechercher des parrainages, des bénévoles, la fourniture d’équipement.
    • Se connecter avec les agences gouvernementales et les fondations : Explorer les subventions et les possibilités de financement.
    • Partenariat avec des organisations communautaires : Élargir la portée et partager les meilleures pratiques.
  6. Formation des Tuteurs : Si nécessaire, en fonction des modèles de tutorats, assurez-vous que les tuteurs bénéficient d’une formation adéquate sur les besoins particuliers des étudiants, les stratégies pédagogiques adaptées, et les compétences nécessaires pour travailler dans diverses conditions.
  7. Création d’une Infrastructure : Mettez en place l’infrastructure nécessaire pour les séances de tutorat. Cela peut inclure des espaces d’apprentissage accessibles, du matériel éducatif adapté, et d’autres ressources.
  8. Sensibilisation Communautaire : Lancez des campagnes de sensibilisation au sein de la communauté pour informer sur le programme de tutorat, son importance, et comment les membres de la communauté peuvent contribuer ou bénéficier.
  9. Évaluation Continue : Établissez des mécanismes d’évaluation continue pour mesurer l’impact de votre initiative. Utilisez les retours d’information pour apporter des ajustements et des améliorations.
  10. Promotion et Expansion : Promouvez régulièrement votre programme et explorez des opportunités d’expansion. Cela pourrait inclure la collaboration avec d’autres organisations ou l’extension des services.
    • Développer un plan à long terme : Sécuriser le financement, recruter des tuteurs bénévoles et renforcer l’appropriation communautaire.
    • Célébrer les succès : Partager les réalisations avec la communauté pour maintenir l’engagement.
  11. Conseils supplémentaires :
    • Privilégier la pertinence culturelle : Adapter les matériaux et les approches pour qu’ils résonnent avec les valeurs et les langues de votre communauté.
    • Promouvoir l’accessibilité et l’inclusion : Répondre aux différents styles et besoins d’apprentissage.
    • Donner la priorité à la sécurité : Vérifier les antécédents des tuteurs et créer des espaces d’apprentissage sûrs.
    • Favoriser la participation communautaire : Encourager les résidents à mettre leurs compétences et leur expertise à profit.

N’oubliez pas que la clé du succès réside dans la collaboration avec la communauté, l’adaptabilité et la persévérance. La (co)construction d’un organisme est un processus continu. Construire un programme réussi nécessite un engagement constant avec votre communauté, une adaptation aux besoins en constante évolution et une célébration à chaque étape du parcours.

Le tutorat inclusif

L’enseignement inclusif pour les étudiants ayant des troubles d’apprentissage et des troubles de la fonction exécutive implique d’appliquer des principes et des stratégies pour garantir que tous les étudiants, quelles que soient leurs différences cognitives, aient un accès égal à l’éducation et aux opportunités de réussite. Voici quelques principes clés :

Conception universelle de l’apprentissage (UDL) :

  • L’UDL est un cadre visant à optimiser l’enseignement et l’apprentissage pour tous les étudiants en fournissant plusieurs moyens de représentation, d’expression et d’engagement.
  • Fournir des matériaux dans divers formats (audio, visuel, tactile) pour accommoder les styles et préférences d’apprentissage divers.
  • Permettre aux étudiants de démontrer leur compréhension à travers divers moyens tels que des présentations orales, des travaux écrits ou des projets multimédias.

Instruction individualisée :

  • Adapter les séances de tutorat pour répondre aux besoins et aux capacités uniques de chaque étudiant ayant des troubles d’apprentissage et des troubles de la fonction exécutive.
  • Effectuer des évaluations pour identifier les forces, faiblesses et préférences d’apprentissage des étudiants.
  • Développer des plans d’apprentissage personnalisés qui définissent des objectifs spécifiques, des adaptations et des stratégies pour soutenir la réussite des étudiants.

Instruction explicite :

  • Diviser les concepts complexes en étapes plus petites et gérables, et fournir des explications claires et des démonstrations.
  • Utiliser des techniques d’échafaudage pour soutenir les étudiants dans l’acquisition de nouvelles compétences et connaissances.
  • Offrir de nombreuses occasions de pratique guidée, de feedback et de renforcement.

Renforcement positif et encouragement :

  • Reconnaître et célébrer les progrès et les réalisations des étudiants, peu importe leur ampleur.
  • Fournir des retours positifs pour renforcer la confiance et la motivation des étudiants.
  • Encourager une mentalité de croissance en mettant l’accent sur l’importance de l’effort et de la persévérance dans l’apprentissage.

Collaboration et communication :

  • Favoriser une communication ouverte entre les tuteurs, les étudiants, les parents et les autres parties prenantes.
  • Collaborer avec les professionnels de l’éducation spécialisée, les thérapeutes et le personnel de soutien pour coordonner les interventions et les services.
  • Impliquer les étudiants dans le processus décisionnel et encourager les compétences en auto-advocacy.

Soutiens environnementaux :

  • Créer un environnement d’apprentissage favorable et inclusif qui minimise les distractions et favorise la concentration.
  • Fournir des technologies d’assistance, du matériel adaptatif et d’autres adaptations pour améliorer l’accessibilité et l’indépendance.
  • Établir des routines, des attentes et des directives claires pour aider les étudiants à s’organiser et à gérer leur temps efficacement.

Flexibilité et patience :

  • Reconnaître que les progrès peuvent varier d’un étudiant à l’autre ayant des troubles d’apprentissage et des troubles de la fonction exécutive.
  • Être flexible et prêt à modifier l’enseignement, les devoirs et les évaluations au besoin.
  • Faire preuve de patience et d’empathie, et éviter de placer des attentes irréalistes sur les étudiants.

En respectant ces principes du tutorat inclusif, les éducateurs peuvent créer un environnement où tous les étudiants se sentent valorisés, soutenus et habilités à atteindre leur plein potentiel. De plus, il est important pour les tuteurs de rester informés sur les meilleures pratiques en éducation spécialisée et de rechercher des opportunités de développement professionnel pour améliorer leurs connaissances et leurs compétences dans le soutien aux étudiants ayant des besoins d’apprentissage divers.

Le tutorat pour les élèves ayant des troubles d’apprentissage et des troubles de la fonction exécutive nécessite une approche adaptée qui prend en compte leurs besoins et leurs défis spécifiques. Voici les éléments clés pour un tutorat efficace dans ce contexte :

Évaluation individualisée :

  • Effectuer des évaluations complètes pour identifier les forces et les faiblesses d’apprentissage spécifiques de chaque élève.
  • Évaluer leurs compétences en matière de fonction exécutive, notamment en matière d’organisation, de gestion du temps, d’attention et de planification.
  • Utiliser les données d’évaluation pour élaborer des plans d’apprentissage personnalisés et fixer des objectifs réalisables.

Stratégies d’enseignement différenciées :

  • Adapter les séances de tutorat pour répondre aux styles, préférences et capacités d’apprentissage divers des élèves.
  • Fournir un enseignement multisensoriel pour améliorer l’engagement et la compréhension.
  • Offrir un rythme flexible et un échafaudage pour soutenir les élèves dans leur progression vers la maîtrise des contenus académiques.

Stratégies d’enseignement explicites :

  • Utiliser une instruction claire et explicite pour décomposer les concepts complexes en étapes gérables.
  • Modéliser des stratégies de résolution de problèmes et fournir des occasions de pratique guidée.
  • Offrir des retours fréquents et des renforcements pour renforcer l’apprentissage et développer la confiance.

Soutien à la fonction exécutive :

  • Enseigner et renforcer les compétences en matière de fonction exécutive telles que l’organisation, la gestion du temps, l’initiation des tâches et l’autosurveillance.
  • Fournir des aides visuelles, des listes de contrôle et d’autres outils pour aider les élèves à planifier et à organiser leurs tâches.
  • Encourager l’utilisation de stratégies telles que le découpage de l’information, la création de routines et l’établissement d’objectifs réalistes.

Utilisation de la technologie et des outils d’assistance :

  • Intégrer des outils technologiques et des dispositifs d’assistance pour améliorer l’accessibilité et soutenir l’apprentissage.
  • Utiliser des programmes informatiques, des applications et des dispositifs adaptatifs qui répondent aux besoins et aux préférences individuels des élèves.
  • Fournir une formation et un soutien pour aider les élèves à utiliser efficacement les outils technologiques pour l’apprentissage.

Renforcement de l’efficacité personnelle et de la confiance en soi :

  • Favoriser un environnement d’apprentissage favorable et encourageant où les élèves se sentent en sécurité pour prendre des risques et commettre des erreurs.
  • Célébrer les réalisations et les progrès des élèves, peu importe leur ampleur.
  • Enseigner les compétences d’auto-advocacy et permettre aux élèves de défendre leurs besoins et leurs adaptations.

Collaboration avec les parents et le personnel scolaire :

  • Maintenir une communication ouverte avec les parents et les aidants pour partager les mises à jour sur les progrès et discuter des stratégies de soutien à l’apprentissage des élèves à la maison.
  • Collaborer avec les enseignants en classe, le personnel de l’éducation spécialisée et les autres membres du personnel scolaire pour aligner les objectifs de tutorat avec l’enseignement en classe et les adaptations.
  • Participer aux réunions du Programme d’éducation individualisé (PEI) ou du Plan 504 pour contribuer aux idées et aux recommandations pour le soutien des élèves.

Développement professionnel continu :

  • Rester informé sur la recherche actuelle, les meilleures pratiques et les interventions fondées sur des preuves pour soutenir les élèves ayant des troubles d’apprentissage et des défis de fonction exécutive.
  • Participer à des opportunités de développement professionnel, à des ateliers et à des sessions de formation pour améliorer les compétences et les connaissances en matière de tutorat.
  • Chercher des conseils et un soutien auprès de professionnels expérimentés de l’éducation spécialisée et de mentors.

En intégrant ces éléments clés dans les pratiques de tutorat, les éducateurs peuvent fournir un soutien efficace aux élèves ayant des troubles d’apprentissage et des défis de fonction exécutive, les aidant à réussir sur le plan académique et à développer des compétences essentielles pour l’apprentissage tout au long de la vie.

Le tutorat inclusif et les dix principes d’enseignement de Rosenshine

L’enseignement inclusif vise à créer des environnements d’apprentissage qui embrassent et soutiennent les besoins, les origines et les diverses capacités de tous les élèves. Lors de l’application des dix principes d’enseignement de Rosenshine à travers une perspective inclusive, les éducateurs accordent la priorité à l’équité, à l’accessibilité et au soutien individualisé pour garantir que chaque élève ait l’opportunité de réussir. Voici comment l’enseignement inclusif s’aligne sur chacun des principes de Rosenshine :

  1. Révision quotidienne : L’enseignement inclusif reconnaît que les élèves peuvent avoir des points de départ et des niveaux de connaissances préalables différents. Fournir des activités de révision quotidiennes permet à tous les élèves de renforcer leur apprentissage et de construire sur leur compréhension existante, indépendamment de leur origine ou de leur niveau de compétence.
  2. Présenter de nouveaux matériaux par petites étapes : Diviser les nouveaux matériaux en segments gérables bénéficie à tous les élèves, y compris ceux ayant des besoins d’apprentissage différents. Cette approche permet une meilleure compréhension et réduit le risque que les élèves se sentent dépassés ou laissés pour compte.
  3. Poser un grand nombre de questions : L’enseignement inclusif encourage une variété de techniques de questionnement pour accommoder différents styles et capacités d’apprentissage. Les enseignants peuvent utiliser des stratégies telles que le temps d’attente, les questions d’échafaudage et offrir plusieurs occasions aux élèves de répondre pour s’assurer que toutes les voix sont entendues et valorisées.
  4. Fournir des modèles : Offrir des exemples et des modèles divers qui reflètent les expériences et les identités de tous les élèves favorise l’inclusivité dans la salle de classe. En incorporant un contenu culturellement pertinent et des perspectives diverses, les éducateurs valident les origines et les identités de leurs élèves tout en fournissant des lignes directrices claires pour l’apprentissage.
  5. Guider la pratique des élèves : L’enseignement inclusif met l’accent sur l’enseignement différencié pour répondre aux besoins uniques de chaque apprenant. Les enseignants fournissent des niveaux de soutien variés et adaptent les activités de pratique pour garantir que tous les élèves aient l’opportunité de s’engager de manière significative avec le matériel et de développer leurs compétences.
  6. Vérifier la compréhension : Évaluer la compréhension des élèves à travers plusieurs modalités garantit que tous les élèves ont l’occasion de démontrer leur apprentissage de manière alignée sur leurs forces. Les pratiques d’évaluation inclusives incluent des options pour que les élèves s’expriment verbalement, par écrit, visuellement ou à travers des activités pratiques.
  7. Obtenir un taux de réussite élevé : L’enseignement inclusif privilégie la mise en place d’élèves pour la réussite en fournissant un soutien et des adaptations appropriés. Les enseignants ajustent le niveau de défi pour correspondre aux capacités de chaque élève, favorisant une expérience d’apprentissage positive pour tous les apprenants.
  8. Fournir des échafaudages pour les tâches difficiles : L’enseignement inclusif reconnaît que certains élèves peuvent avoir besoin de soutien supplémentaire pour accéder à des tâches difficiles. Les enseignants fournissent des échafaudages tels que des aides visuelles, des démarreurs de phrases ou une assistance par les pairs pour aider tous les élèves à naviguer avec succès dans des concepts et des tâches complexes.
  9. Exiger et surveiller la pratique indépendante : L’enseignement inclusif favorise l’indépendance tout en reconnaissant que les élèves peuvent avoir besoin de différents niveaux de soutien pour travailler de manière autonome. Les enseignants offrent des opportunités de pratique indépendante et fournissent des retours personnalisés et des orientations pour garantir que tous les élèves puissent travailler vers la maîtrise à leur propre rythme.
  10. Impliquer les élèves dans la révision hebdomadaire et mensuelle : Les activités de révision régulières offrent des opportunités à tous les élèves de consolider leur apprentissage et de renforcer les concepts clés. L’enseignement inclusif reconnaît l’importance de la révision continue pour soutenir la rétention et garantit que tous les élèves ont accès à ces précieuses opportunités d’apprentissage.

En intégrant les principes de l’enseignement inclusif dans l’instruction basée sur le cadre de Rosenshine, les éducateurs peuvent créer des environnements d’apprentissage accueillants et favorables où tous les élèves peuvent s’épanouir. Les pratiques d’enseignement inclusives favorisent l’équité, la diversité et l’inclusion, favorisant un sentiment d’appartenance et permettant à chaque élève d’atteindre son plein potentiel.

Les dix principes d’instruction de Rosenshine revêtent une importance significative pour les enseignants, les éducateurs, les concepteurs pédagogiques et les décideurs dans le domaine de l’éducation. Voici quelques raisons clés pour lesquelles ces principes sont importants :

  1. Fondés sur la recherche : Les principes de Rosenshine sont basés sur des recherches empiriques et des pratiques fondées sur des preuves. Ils représentent des conclusions distillées à partir d’études sur l’enseignement et l’apprentissage efficaces, fournissant une base solide pour guider les pratiques pédagogiques.
  2. Guidance pratique : Les principes offrent des conseils pratiques aux enseignants sur la manière de structurer leurs leçons, de concevoir des activités d’apprentissage et de faciliter l’engagement des élèves. Ils fournissent un cadre que les enseignants peuvent appliquer dans diverses matières, niveaux scolaires et environnements d’apprentissage.
  3. Résultats d’apprentissage améliorés : La mise en œuvre des principes de Rosenshine peut conduire à des résultats d’apprentissage améliorés pour les élèves. En incorporant des stratégies telles que la révision quotidienne, la pratique guidée et les retours réguliers, les enseignants peuvent améliorer la compréhension, la rétention et la maîtrise du contenu par les élèves.
  4. Équité et accessibilité : Les principes soulignent l’importance de créer des environnements d’apprentissage inclusifs où tous les élèves ont la possibilité de réussir. En utilisant l’échafaudage, en fournissant des modèles et en offrant diverses formes d’évaluation, les enseignants peuvent répondre aux divers besoins d’apprentissage et promouvoir l’équité dans l’éducation.
  5. Développement professionnel : Les principes de Rosenshine servent de ressource précieuse pour le développement professionnel des enseignants. Les éducateurs peuvent utiliser ces principes pour réfléchir à leurs pratiques pédagogiques, identifier les domaines à améliorer et collaborer avec leurs collègues pour améliorer l’efficacité de l’enseignement.
  6. Conception de curriculum : Les principes peuvent informer la conception de programmes d’études et le développement de matériel pédagogique. En alignant les ressources du curriculum sur des stratégies pédagogiques fondées sur des preuves, les développeurs de curriculum peuvent créer des matériaux qui soutiennent l’enseignement et l’apprentissage efficaces.
  7. Décision éclairée par les données : La mise en œuvre des principes de Rosenshine implique une évaluation continue et un suivi des progrès des élèves. En collectant et en analysant les données sur les performances des élèves, les enseignants peuvent prendre des décisions pédagogiques éclairées et adapter leur enseignement pour répondre aux besoins individuels des élèves.
  8. Amélioration continue : Les principes encouragent un cycle d’amélioration continue des pratiques pédagogiques. Les enseignants peuvent réfléchir à l’efficacité de leurs stratégies pédagogiques, apporter des ajustements en fonction des commentaires et des preuves, et viser une croissance professionnelle continue.
  9. Relevance globale : Bien que les principes de Rosenshine aient été élaborés dans le contexte de l’éducation américaine, ils ont été largement reconnus et appliqués dans divers systèmes éducatifs à travers le monde. Leur applicabilité large les rend pertinents pour les éducateurs travaillant dans des contextes culturels, linguistiques et socio-économiques divers.
  10. Engagement et motivation des élèves : En incorporant des stratégies telles que le questionnement actif, la révision fréquente et les opportunités de pratique indépendante, les principes de Rosenshine peuvent améliorer l’engagement et la motivation des élèves. Les élèves engagés sont plus susceptibles de participer activement à leur propre apprentissage et de connaître un plus grand succès académique.

En résumé, les dix principes d’instruction de Rosenshine jouent un rôle vital dans la promotion de pratiques pédagogiques efficaces. En adoptant ces principes, les éducateurs peuvent créer des environnements d’apprentissage favorables, améliorer la réussite des élèves et encourager l’amour de l’apprentissage tout au long de la vie.

Modèles de tutorat

Liste complète de différents modèles de tutorat

Bien sûr ! Voici une liste complète de différents modèles de tutorat couramment utilisés :

  1. Tutorat Individuel (One-on-One) : Un tuteur travaille individuellement avec un étudiant, fournissant une attention et un soutien personnalisés.
  2. Tutorat en Groupe : Les sessions de tutorat impliquent un petit groupe d’étudiants, favorisant l’apprentissage collaboratif et le soutien entre pairs.
  3. Tutorat en Ligne :Le tutorat est effectué via des plateformes en ligne, permettant l’apprentissage à distance et la flexibilité.
  4. Tutorat par les Pairs : Les étudiants tutorat leurs pairs, favorisant un environnement d’apprentissage collaboratif.
  5. Programmes de Mentorat : Des relations à plus long terme où un mentor fournit des conseils et un soutien à un mentoré, souvent au-delà de l’aide académique.
  6. Tutorat sans Rendez-vous (Drop-In) : Les étudiants ont la possibilité d’assister à des sessions de tutorat sans rendez-vous préalable.
  7. Tutorat Spécifique à une Matière : Les tuteurs se spécialisent dans des matières spécifiques, offrant une expertise dans des domaines où les étudiants peuvent avoir besoin d’aide supplémentaire.
  8. Tutorat pour la Préparation aux Examens : Axé sur la préparation des étudiants aux examens normalisés tels que le SAT, l’ACT, le GRE ou d’autres.
  9. Centres d’Aide aux Devoirs : Fournit une assistance avec les devoirs quotidiens et renforce l’apprentissage en classe.
  10. Tutorat Basé sur des Projets : Les tuteurs guident les étudiants à travers des projets pratiques, reliant les concepts théoriques à des applications pratiques.
  11. Tutorat Échelonné : Les tuteurs fournissent un soutien structuré, réduisant progressivement l’assistance à mesure que l’étudiant gagne en confiance et en compétences.
  12. Tutorat pour l’Éducation des Adultes : Cible les adultes en quête d’éducation, souvent comprenant l’alphabétisation, la numératie ou l’acquisition de compétences linguistiques.
  13. Tutorat pour l’Anglais Langue Étrangère (ESL) : Met l’accent sur l’acquisition de la langue pour les individus apprenant l’anglais comme langue étrangère.
  14. Tutorat pour les Besoins Particuliers : Les tuteurs spécialisés en éducation spécialisée soutiennent les étudiants handicapés ou ayant des besoins d’apprentissage particuliers.
  15. Conseil pour les Admissions Universitaires : Les tuteurs aident les étudiants à se préparer aux demandes d’admission universitaire, y compris la rédaction d’essais et les compétences d’entretien.
  16. Tutorat en Entreprise : Les tuteurs fournissent une formation et un soutien aux employés pour améliorer leurs compétences dans un domaine spécifique.
  17. Plateformes de Devoirs en Ligne : Des plates-formes basées sur le web qui proposent des services de tutorat, des exercices interactifs et des ressources pour soutenir l’achèvement des devoirs.
  18. Tutorat d’Apprentissage Mixte : Combine le tutorat traditionnel en face-à-face avec des ressources et des outils en ligne pour une expérience d’apprentissage plus intégrée.
  19. Tutorat de Classe Inversée : Inverse le modèle d’enseignement traditionnel, où les étudiants examinent les matériels avant les sessions de tutorat, permettant un apprentissage plus interactif et axé sur l’application.
  20. Applications Mobiles de Tutorat : Applications mobiles offrant des services de tutorat, des quiz et des supports d’apprentissage interactifs accessibles sur smartphones ou tablettes.

Ces modèles de tutorat répondent à divers besoins et préférences d’apprentissage, offrant une gamme variée d’approches pour soutenir les étudiants dans leur parcours éducatif.

Les modèles de tutorat peuvent être classés de différentes manières, en fonction de facteurs tels que le cadre, le type de tuteur, l’objectif, l’utilisation de la technologie, etc. Voici quelques exemples visant à montrer la diversité des approches :

Par contexte :

  • En milieu scolaire : Cadre traditionnel de salle de classe – les séances de tutorat ont lieu dans un environnement de salle de classe, pendant ou après les heures de classe.
  • Hors milieu scolaire : Séances de tutorat organisées après l’école, les week-ends ou pendant les vacances.
  • Tutorat à domicile : Les tuteurs se rendent au domicile des étudiants pour fournir une instruction personnalisée dans un environnement familier.
  • Centres communautaires : Les services de tutorat sont proposés dans des centres communautaires ou des bibliothèques pour offrir un soutien académique aux étudiants de la communauté locale.
  • Centres de tutorat : Centres dédiés équipés de ressources et de matériel pour les séances de tutorat, souvent gérés par des organisations éducatives ou des entreprises privées.
  • Tutorat en ligne : Les séances de tutorat sont menées à distance via Internet à l’aide de plates-formes de visioconférence, de salles de classe virtuelles ou de logiciels de tutorat. Ce modèle permet une plus grande flexibilité dans la planification et l’accès à un plus large éventail de tuteurs.
  • Tutorat hybride : Combinaison de sessions de tutorat en présentiel et en ligne, en milieu scolaire ou non, en centre ou non, etc., pour maximiser la flexibilité et l’accessibilité.

Par type de tuteur :

  • Tuteurs professionnels : Ce sont des individus spécifiquement formés et qualifiés pour fournir des services de tutorat ou titulaires de qualifications certifiées et d’une expérience pédagogique. Ils peuvent avoir une expertise dans un domaine d’études particulier ou un niveau d’éducation.
  • Tutorat entre pairs : Dans ce modèle, les élèves se tutorent mutuellement sous la direction d’un enseignant ou d’un animateur. Il favorise la collaboration, l’interaction sociale et le développement des compétences en enseignement chez les élèves. Les élèves tutorant leurs camarades de classe de leur niveau (tutorat par les pairs) ou des niveaux inférieurs (tutorat inter-âges).
  • Tuteurs bénévoles : Des personnes qui offrent leur temps et leur expertise pour tutorer des étudiants soit gratuitement, soit rémunérer par l’état par le biais d’organisations communautaires. Ils ont souvent une passion pour l’éducation et un désir de redonner à leurs communautés.
  • Services de tutorat basés sur l’abonnement : Les parents/élèves paient des frais récurrents pour accéder à un pool de tuteurs et de ressources, souvent avec des sessions de tutorat illimitées ou limitées.
  • Propulsé par l’IA : Systèmes automatisés utilisant l’intelligence artificielle pour fournir un soutien d’apprentissage personnalisé.

Par objectifs :

  • Tutorat individuel : Instruction individualisée adaptée aux besoins spécifiques et aux styles d’apprentissage de chaque élève.
  • Tutorat en petit groupe : Les séances de tutorat impliquent plusieurs élèves recevant une instruction simultanément. Le tutorat de groupe peut être réalisé en personne ou en ligne et est souvent utilisé pour les matières où l’apprentissage collaboratif est bénéfique.
  • Spécifique à la matière : Axé sur une matière académique particulière, comme les mathématiques, les sciences ou les langues.
  • Basé sur les compétences : Cibler le développement de compétences spécifiques, telles que les habitudes d’étude, les stratégies de réussite aux tests ou les techniques d’écriture.
  • Correctif : Soutenir les élèves qui prennent du retard dans des domaines spécifiques pour les rattraper et réussir.
  • Tutorat à la demande : Accès instantané aux tuteurs pour une assistance immédiate avec les devoirs, les travaux ou les questions.

Par Concentration :

  • Tutorat spécifique à la matière : Ce modèle se concentre sur le soutien et l’enseignement dans une matière académique particulière, telle que les mathématiques, les sciences, les arts du langage ou l’histoire.
  • Tutorat pour la préparation aux tests : Les tuteurs aident les élèves à se préparer aux tests standardisés tels que le SAT, l’ACT, le GRE ou le TOEFL en fournissant des stratégies, des matériaux de pratique et un enseignement ciblé.
  • Aide aux devoirs : Les tuteurs aident les élèves à accomplir leurs devoirs, à comprendre les concepts abordés en classe et à améliorer leurs compétences en matière d’étude.
  • Développement des compétences : Ce modèle se concentre sur le développement de compétences spécifiques telles que l’écriture, la pensée critique, la résolution de problèmes ou la gestion du temps.
  • Tutorat spécialisé : Les tuteurs fournissent un soutien aux élèves ayant des besoins spéciaux, des handicaps d’apprentissage ou des apprenants de langue anglaise.

Par utilisation de la technologie :

  • Tableaux blancs interactifs et salles de classe virtuelles : Ces outils permettent aux tuteurs et aux élèves de collaborer en temps réel, de partager des documents et d’interagir avec du contenu numérique.
  • Évaluation en ligne et suivi des progrès : Les tuteurs utilisent la technologie pour évaluer les progrès des élèves, identifier les domaines à améliorer et suivre leurs performances au fil du temps.
  • Plateformes d’apprentissage adaptatif : Ces plateformes utilisent des algorithmes pour personnaliser l’enseignement en fonction des besoins, des préférences et des performances d’apprentissage des élèves.
  • Communication synchrone et asynchrone : Les tuteurs et les élèves communiquent en temps réel via des visioconférences ou de manière asynchrone via des e-mails, des applications de messagerie ou des forums de discussion.
  • Applications mobiles de tutorat : Les tuteurs et les élèves se connectent via des applications mobiles pour un apprentissage et un soutien en déplacement.

Par utilisation de la technologie :

  • Low-tech : Enseignement traditionnel basé sur des manuels et des exercices, avec une intégration minimale de la technologie.
  • Mid-tech : Utilisation de logiciels éducatifs, de ressources en ligne et d’outils interactifs pour améliorer l’apprentissage.
  • High-tech : Implémentation de plateformes d’apprentissage adaptatif, de simulations en réalité virtuelle et d’outils d’évaluation personnalisés.

Modèles supplémentaires :

  • Complémentaire : Compléter l’enseignement en classe pour une pratique et un soutien supplémentaires.
  • Enrichissement : Étendre l’apprentissage au-delà des exigences du programme, explorer de nouveaux sujets et intérêts.
  • Prévention du décrochage : Fournir un soutien ciblé aux élèves qui risquent d’abandonner leurs études.
  • Accès à l’université : Aider les élèves dans le processus de candidature à l’université, l’aide financière et la préparation scolaire.

Voici une liste de modèles éprouvés de tutorat ou de soutien pour les élèves ayant des besoins particuliers :

  1. Approche Multisensorielle Structurée du Langage (MSL) : l’accent sur l’intégration de plusieurs sens dans l’apprentissage, particulièrement bénéfique pour les élèves dyslexiques. Les tuteurs utilisent des méthodes visuelles, auditives et kinesthésiques pour renforcer les compétences linguistiques.
  2. Approche Orton-Gillingham : Une approche structurée et basée sur la phonétique pour l’enseignement de la lecture et de l’orthographe. Les tuteurs suivent une méthode d’instruction systématique et explicite pour soutenir les élèves ayant des troubles d’apprentissage liés au langage.
  3. Système de Lecture Wilson : Un programme d’alphabétisation structuré conçu pour remédier aux difficultés de lecture. Les tuteurs utilisent un processus étape par étape pour enseigner le décodage et le codage, soutenant ainsi les élèves ayant des difficultés en lecture.
  4. Modèle d’Enseignement Structuré (TEACCH) : Initialement conçu pour les élèves autistes, ce modèle met l’accent sur des environnements structurés et des supports visuels. Les tuteurs utilisent des horaires visuels et des activités structurées pour soutenir l’apprentissage.
  5. Programme de Visualisation et Verbalisation (V/V) : Développé par Nanci Bell, ce programme se concentre sur l’amélioration de la compréhension de la lecture en développant la capacité des élèves à créer des images mentales à partir du texte. Les tuteurs aident les élèves à visualiser et à verbaliser l’information.
  6. Modèle d’Instruction Directe : Une approche d’enseignement explicite dirigée par l’enseignant qui met l’accent sur des leçons scénarisées et l’apprentissage maîtrisé. Les tuteurs fournissent une instruction systématique et ciblée pour soutenir le développement des compétences.
  7. Enseignement de Précision : Implique la mesure fréquente et précise de compétences spécifiques. Les tuteurs utilisent des méthodes basées sur les données pour suivre les progrès et apporter des ajustements à l’enseignement individualisé.
  8. Stratégies d’Apprentissage Assistées par les Pairs (PALS) : Implique l’appariement d’élèves pour un tutorat réciproque. Les tuteurs travaillent ensemble pour pratiquer des compétences et fournir des commentaires, favorisant ainsi un environnement d’apprentissage entre pairs.
  9. Approches Basées sur la Pleine Conscience : Intègre des pratiques de pleine conscience pour soutenir les élèves ayant des difficultés d’attention et de concentration. Les tuteurs incorporent des techniques telles que la respiration profonde et des exercices de pleine conscience.
  10. Analyse des Tâches et Enchaînement : Décompose des tâches complexes en étapes plus petites et gérables. Les tuteurs utilisent une approche systématique pour enseigner chaque étape, soutenant ainsi les élèves ayant des difficultés liées aux fonctions exécutives.
  11. Tutorat Basé sur l’ABA (Analyse Appliquée du Comportement) : Applique les principes de l’Analyse Appliquée du Comportement (ABA) pour aborder les comportements et le développement des compétences. Les tuteurs utilisent des stratégies basées sur le renforcement comportemental pour soutenir des résultats d’apprentissage positifs.
  12. Coaching des Fonctions Exécutives : Met l’accent sur le développement des compétences liées aux fonctions exécutives, telles que l’organisation, la planification et la gestion du temps. Les tuteurs fournissent des stratégies et un soutien aux élèves ayant des difficultés dans ces domaines.
  13. Tutorat Assisté par la Technologie : Intègre des outils et des ressources technologiques pour fournir un soutien individualisé. Cela peut inclure des logiciels éducatifs, des applications ou une technologie d’assistance pour répondre à différents styles d’apprentissage.
  14. Modèle de Co-Enseignement : Implique la collaboration entre un enseignant en éducation générale et un enseignant en éducation spécialisée. Les tuteurs fournissent un soutien supplémentaire dans le cadre de la salle de classe régulière, abordant ainsi divers besoins d’apprentissage.

Ces catégories et modèles fournissent un cadre pour comprendre la gamme diversifiée de modèles de tutorat disponibles. Chaque modèle a ses avantages et ses limites uniques, et l’efficacité du tutorat dépend de facteurs tels que la qualité de l’enseignement, le rapport entre le tuteur et l’élève, et l’alignement des méthodes de tutorat sur les besoins et les objectifs d’apprentissage des élèves.

Il est essentiel de prendre en compte les besoins individuels de chaque élève et d’adapter les approches de tutorat en conséquence. La collaboration entre les tuteurs, les enseignants et les parents contribuent au succès de ces modèles pour soutenir les élèves ayant des besoins particuliers.

De la Micro-École et de la Micro-Éducation

La micro-école, également connue sous le nom de micro-établissements, ou de communautés d’apprentissage en miniature, ou de micro-apprentissage, désigne est un modèle éducatif émergent qui combine des éléments de l’enseignement traditionnel, de l’enseignement à domicile et de l’éducation alternative, mettant l’accent sur des environnements d’apprentissage personnalisés à petite échelle, généralement conçus pour accueillir moins de 150 élèves, souvent de 5 à 30 élèves par cohorte. Ces écoles privilégient souvent l’enseignement individualisé, l’apprentissage par projet et des horaires flexibles adaptés aux besoins de chaque élève. Les micro-écoles peuvent revêtir différentes formes, telles que des coopératives à domicile, des modèles hybrides mêlant enseignement en ligne et en personne, ou des centres d’apprentissage axés sur la communauté.

Les caractéristiques clés de la micro-éducation comprennent :

  1. Petites Tailles de Classe : Les micro-écoles ont généralement de petites tailles de classe, permettant ainsi une attention plus personnalisée et un enseignement sur mesure pour répondre aux besoins individuels de chaque élève.
  2. Apprentissage Personnalisé : Ces écoles utilisent souvent des approches d’apprentissage personnalisé, en exploitant la technologie et les plateformes d’apprentissage adaptatif pour personnaliser l’enseignement en fonction des intérêts, des capacités et des styles d’apprentissage des élèves.
  3. Curriculum Flexible : Les micro-écoles peuvent avoir un curriculum flexible qui met l’accent sur l’apprentissage interdisciplinaire, les activités basées sur des projets et les expériences du monde réel. Cette flexibilité permet aux élèves d’explorer les sujets en profondeur et de poursuivre leurs passions.
  4. Engagement Communautaire : Les micro-écoles favorisent souvent un fort sentiment de communauté entre les élèves, les enseignants et les familles. La collaboration, le travail d’équipe et le développement socio-émotionnel sont généralement privilégiés aux côtés de la réussite académique.
  5. Modèles d’Apprentissage Mixtes : De nombreuses micro-écoles utilisent des modèles d’apprentissage mixtes, combinant l’enseignement en face-à-face avec des ressources en ligne et des outils d’apprentissage virtuels. Cette approche peut améliorer l’accès aux matériels éducatifs et offrir des opportunités d’apprentissage autodirigé.
  6. Accent sur les Relations : Les micro-écoles accordent la priorité à l’établissement de relations solides entre les élèves et les enseignants, ainsi qu’à la création d’un environnement d’apprentissage favorable et inclusif où chaque individu se sent valorisé et encouragé à réussir.
  7. Évaluation Adaptative : Les pratiques d’évaluation dans les micro-écoles se concentrent souvent sur des techniques d’évaluation formative fournissant des retours continus pour orienter l’enseignement et soutenir la croissance des élèves. Des outils d’évaluation adaptative peuvent être utilisés pour mesurer les progrès des élèves et ajuster les parcours d’apprentissage en conséquence.

La micro-éducation a gagné en popularité ces dernières années en tant qu’alternative aux modèles scolaires traditionnels, offrant flexibilité, personnalisation et expériences d’apprentissage axées sur la communauté.

Le micro-apprentissage a gagné en popularité ces dernières années en raison de divers facteurs, notamment le mécontentement à l’égard des modèles éducatifs traditionnels, le désir d’options d’apprentissage plus personnalisées et flexibles, les avancées technologiques permettant des approches éducatives innovantes et la disponibilité croissante de ressources et de soutiens pour l’enseignement à domicile et l’éducation alternative.

Il est important de noter que le micro-apprentissage est un phénomène divers et en évolution, avec des variations dans la structure, la philosophie et la mise en œuvre selon les différentes communautés et contextes éducatifs. Alors que certaines micro-écoles fonctionnent de manière indépendante, d’autres peuvent être affiliées à de plus grandes organisations éducatives ou réseaux. De plus, le micro-apprentissage est souvent associé à des philosophies éducatives progressives, telles que Montessori, Waldorf ou Reggio Emilia, bien que toutes les micro-écoles ne se conforment pas strictement à une seule philosophie éducative.

Bien qu’elle ne soit peut-être pas adaptée à tous les élèves ou à toutes les circonstances, la micro-éducation a le potentiel de répondre aux besoins diversifiés des apprenants et de favoriser l’innovation dans l’éducation.

L’individualisme libertaire et l’ABCD

L’individualisme libertaire et l’ABCD sont deux concepts qui, bien qu’ils puissent sembler avoir des aspects contradictoires, peuvent aussi se recouper dans certaines situations, en fonction de l’interprétation et de la mise en œuvre.

  1. Individualisme Libertaire : L’individualisme libertaire met l’accent sur l’autonomie individuelle, la liberté personnelle et la minimisation de l’intervention gouvernementale. Il encourage les individus à prendre en charge leur propre destinée, à prendre des décisions autonomes et à rechercher leur propre épanouissement.
  2. Développement Communautaire Axé sur les Atouts (ABCD) : L’ABCD, quant à lui, met l’accent sur la force collective de la communauté. Il s’appuie sur l’identification et la mobilisation des atouts locaux, encourageant la collaboration et l’autonomisation communautaire pour résoudre les problèmes et promouvoir le développement durable.

Bien que ces deux concepts semblent avoir des orientations différentes, il y a des points de convergence possibles :

  • Autonomie et Responsabilité Individuelle : L’individualisme libertaire peut se traduire par une autonomie individuelle où chaque membre de la communauté prend la responsabilité de contribuer positivement. Dans le cadre de l’ABCD, cela pourrait se traduire par l’identification et la mise en œuvre individuelle des atouts au service de la communauté.
  • Volontariat et Engagement : L’individualisme libertaire peut encourager le volontariat et l’engagement individuel. Ces actions individuelles peuvent être canalisées dans le contexte de l’ABCD pour contribuer à la mobilisation des atouts et à la réalisation de projets communautaires.
  • Empowerment Individuel et Communautaire : Les deux concepts reconnaissent l’importance de l’autonomisation individuelle, bien que l’ABCD mette davantage l’accent sur l’autonomisation collective. Cependant, l’autonomisation individuelle peut être un catalyseur pour le renforcement global de la communauté.
  • Approche Bottom-Up : L’individualisme libertaire et l’ABCD peuvent converger dans une approche bottom-up du changement, où les solutions émergentes des actions individuelles et sont ensuite agrégées pour créer un impact communautaire significatif.
  • La communauté comme unité individuelle : une communauté peut être vue comme un individu à part entière.
    • Propriétés Émergentes : En théorie des systèmes complexes, des propriétés émergentes résultent des interactions des composants individuels. De manière similaire, une communauté peut être perçue comme une entité émergente, où les actions, valeurs et comportements collectifs des individus donnent naissance à des caractéristiques uniques de la communauté dans son ensemble.
    • Interactions Volontaires : Les libertariens individualistes mettent l’accent sur les interactions et associations volontaires. Dans une communauté, les individus se regroupent volontairement, formant des associations basées sur des valeurs communes ou des intérêts partagés. Cette collaboration volontaire est semblable à des individus engagés dans des transactions, reflétant les principes de non-coercition et d’association libre.
    • Droits et Autonomie : En appliquant le concept des droits individuels à une communauté, chaque membre conserve ses droits individuels, et la communauté, en tant que collectif, respecte ces droits. La communauté sert de plateforme permettant aux individus d’exercer leur autonomie tout en reconnaissant l’importance de la liberté personnelle dans le contexte du groupe.
    • Décentralisation : Les libertariens individualistes plaident souvent en faveur de structures décentralisées. Dans le contexte d’une communauté considérée comme un individu, cela pourrait impliquer de donner plus de pouvoir à la prise de décision locale et individuelle plutôt qu’à une autorité centrale, permettant une plus grande autonomie au sein d’unités plus petites et plus gérables.

Cependant, il est important de noter que des différences peuvent subsister, notamment en ce qui concerne l’équilibre de la prévalence entre l’individu et la communauté, ainsi que la vision de la gouvernance et de la réglementation. L’individualisme libertaire peut parfois souligner l’Importance d’une moindre intervention communautaire ou gouvernementale, tandis que l’ABCD met en avant la collaboration communautaire. Bien qu’il puisse y avoir des points de convergence, la mise en œuvre réussie nécessiterait une approche équilibrée qui valorise à la fois l’autonomie individuelle et le renforcement de la communauté pour atteindre des objectifs de développement collectif.

Ceci, dans une perspective où l’émancipation individuelle concorde avec l’émancipation communautaire, et puisque cet individualisme libertaire s’inscrit au sein d’un libéralisme social, sans société, il n’y a pas d’individus, et sans individus, il n’y a pas de société.

Le libéralisme social en bref

Le libéralisme social englobe un ensemble de principes politiques et économiques visant à trouver un équilibre entre la liberté individuelle et la justice sociale. Les composantes clés du libéralisme social comprennent :

  1. Liberté Individuelle : Les libéraux sociaux mettent l’accent sur l’importance de protéger les droits et libertés individuels. Cela inclut les libertés civiles telles que la liberté d’expression, d’association et de vie privée, ainsi que le droit de poursuivre son mode de vie et ses choix personnels sans ingérence excessive de l’État.
  2. Justice Sociale : Un principe central du libéralisme social est l’engagement envers la justice sociale. Cela implique de s’attaquer aux inégalités sociales et économiques afin de garantir que tous les membres de la société aient des opportunités équitables et un accès aux besoins de base. Les libéraux sociaux militent souvent en faveur de politiques visant à réduire la pauvreté, à promouvoir une éducation égale et à mettre en place un filet de sécurité sociale.
  3. Économie Mixte : Les libéraux sociaux soutiennent généralement une économie mixte qui associe les forces du marché à l’intervention gouvernementale. Bien qu’ils reconnaissent l’efficacité des mécanismes de marché, ils admettent également la nécessité de réglementations et de politiques sociales pour atténuer les effets négatifs de l’inégalité économique et garantir une distribution plus équitable des ressources.
  4. État Providence : Les libéraux sociaux plaident en faveur d’un État providence robuste pour offrir un filet de sécurité sociale aux citoyens dans le besoin. Cela peut inclure des programmes tels que les allocations de chômage, les soins de santé, l’éducation et l’aide au logement afin de garantir qu’individus confrontés à des difficultés économiques aient un niveau de vie de base.
  5. Droits des Minorités : Les libéraux sociaux mettent l’accent sur la protection des droits des minorités, que ce soit en fonction de l’ethnicité, du genre, de l’orientation sexuelle ou d’autres caractéristiques. Ils s’efforcent de créer une société qui respecte et valorise la diversité, en travaillant à éliminer la discrimination et à promouvoir l’inclusivité.
  6. État de Droit : Les libéraux sociaux soutiennent le principe de l’État de droit. Cela inclut l’idée que tous les individus, quel que soit leur statut social ou économique, devraient être soumis aux mêmes normes et protections juridiques. Une judiciarisation indépendante et un système juridique équitable sont des composantes cruciales de ce concept.
  7. Laïcité : Les libéraux sociaux militent souvent en faveur de la séparation de la religion et de l’État, soutenant un gouvernement laïc qui garantit la liberté religieuse pour tous les citoyens. Cela contribue à une société plus inclusive et pluraliste où les individus sont libres de pratiquer leur foi sans ingérence du gouvernement.

Références

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Watch “ADHD – approach with science: Tracey Sweetapple a…” on YouTube

Les interventions dites comportementales s’avèreraient efficaces pour le TDAH

L’usage des interventions dites comportementales (behavioral interventions) dont l’objectif relève du traitement chez les enfants et les adolescents souffrant de troubles de l’attention (TDAH) peut effectivement améliorer significativement à la fois le fonctionnement de l’enfant et du parent, suggère une nouvelle recherche.

Une méta-analyse réalisée pour le compte de l’European ADHD Guidelines Group de 32 études sur les jeunes atteints de cette condition a montré que les familles qui ont reçu des interventions dites comportementales (behavioral interventions) ont connu des améliorations significatives au niveau du parentage (parenting) et des concepts de soi parentales (parental selff-concept), ainsi qu’une amélioration des problèmes concomitants de comportement chez les enfants.

Le message clé de cette étude explique que les interventions dites comportementales telles que les formations parentales sont une importante composante de traitements multimodaux pour le TDAH, selon le co-enquêteur Edmund J. S. Sonuga-Barke, PhD, professeur de psychopathologie du développement à l’Université de Southampton au Royaume-Uni et visitant les professeurs au University of Ghent.

Ainsi, ce n’est pas nécessairement en raison de leurs effets sur les symptômes [noyaux] du TDAH, mais plutôt parce qu’ils peuvent améliorer les compétences parentales, augmenter le fonctionnement social, et réduire les comportements d’opposition et de défi.

L’étude a été publiée dans l’édition d’août du Journal of the American Academy of Child and Adolescent Psychiatry.

Des aboutissements plus étendus

Les chercheurs indiquent qu’ils voulaient bâtir à partir d’une récente méta-analyse menée par le Dr Sonuga-Barke et fournir certaines réponses quant à un éventail plus large d’aboutissements chez l’enfant et les parents. Ils voulaient également répondre aux trois questions suivantes :

  • Est-ce que les interventions comportementales améliorer les réponses des adultes face aux enfants atteints du TDAH?

  • Pour les adultes qui travaillent avec ces enfants, est-ce que les interventions améliorer leur sentiment de compétence (c.f. sentiment d’auto-efficacité) tout en diminuant leurs propres problèmes de santé mentale?

  • Est-ce que ces interventions diminuent les niveaux de comportement d’opposition et à la dépréciation des compétences sociales et le rendement scolaire chez l’enfant ?

Les chercheurs ont mené une revue systématique des essais contrôlés randomisés (ECR ; randomized controlled trials – RCT) publiés jusqu’au 5 février 2013 de personnes âgées de 3 à 18 ans qui ont été diagnostiqués TDAH. Parmi ceux-ci, 32 essais ont été inclus dans l’analyse actuelle.

Les participants aux essais cliniques randomisés ont reçu soit une « condition de contrôle » (control condition), soit des interventions dites comportementales, qui ont été définis comme l’augmentation des comportements souhaités et la réduction des comportements indésirables grâce à une gestion classique de contingence, la thérapie cognitivo-comportementale et la thérapie dite comportementale par les parents ou les enseignants médiateurs. Le tout a été mis en œuvre dans un cadre scolaire ou de la maisonnée.

Les « conditions de contrôle » (control condition) comprennent notamment le traitement habituel (y compris les médicaments) ou les listes d’attentes.

Les mesures des aboutissements comprenaient notamment l’amélioration de la parentalité positive et négative (évalués à 9 et 14 essais, respectivement); l’anxiété, la dépression, ou d’autres comportements de santé mentale chez les parents (évaluée dans 9 essais); et le concept de soi parental/le sentiment de compétence (évaluée dans 7 essais ; c.f. sentiment d’auto-efficacité).

D’autres mesures ont porté spécifiquement sur les enfants et qui comprennent notamment des améliorations des symptômes du TDAH (évalués dans 19 des études), l’amélioration des problèmes de comportement (évalués à 15 essais), ainsi que la réussite scolaire et les compétences sociales (évalués dans 9 essais chacun).

Traitement de première ligne

Les résultats des essais d’évaluation généralement en mode « non aveugles » ont montré que les familles qui sont passées par des interventions comportementales ont considérablement amélioré les scores de parentage (parenting) positif et négatif (différence standardisée moyenne [standardized mean difference – SMD], 0.68 et 0.57, respectivement), du concept de soi parental (SMD, 0.37), ainsi que des symptômes chez l’enfant TDAH (SMD, 0.35), des problèmes de comportement (SMD, 0.26), de rendement scolaire (SMD, 0.28), et des compétences sociales (SMD, 0.47).

Les essais de qualité supérieure de mesure des symptômes de TDAH ont donné des effets plus importants. De plus, la méta-régression a montré des effets plus importants dans les études chez les jeunes enfants, pour les mesures de la plupart des parentages plus positifs (P = 0.03), des symptômes TDAH (p = 0.05), et des problèmes de comportements (P = 0.03).

Dans les essais contrôlés randomisés, probablement en mode aveugle, de significatives améliorations ont persisté pour les groupes quant aux interventions dites comportementales de parentage positif et négatif (SMD, 0.63 et 0.43, respectivement) et quant aux problèmes « conduites » chez l’enfant (SMD, 0.31).

Aucun des essais ne comportait une mesure en mode « probablement aveugle » pour les symptômes du TDAH. En outre, il n’y avait pas d’effets significatifs des traitements dans l’une des études dans les mesures de la santé mentale des parents.

Bien que plus de preuves soient nécessaires avant que les interventions dites comportementales soient mises en oeuvre à titre de traitement de première ligne pour les symptômes noyau du TDAH, les chercheurs ont montré la preuve qu’ils ont des effets bénéfiques sur le parentage et le sens de l’autonomisation (empowerment) des parents et d’effets corroborés de manière indépendante sur les problèmes de comportement des enfants atteints du TDAH.

Ils ajoutent que les analyses en mode « probablement aveugle » sont également nécessaires pour confirmer leurs conclusions quant à l’amélioration de la réussite scolaire et des compétences sociales. De plus, une plus grande exploration s’avère nécessaire sur l’effet modérateur de l’âge de l’enfant sur l’aboutissement de l’intervention.

Des bénéfices évidents

Un traitement efficace [du TDAH] s’avère crucial compte tenu de la chronicité bien documentée et la nature de compromettante de la condition, selon Linda J. Pfiffner, PhD, professeur de psychiatrie à l’Université de Californie, San Francisco.

Elle note que les médicaments stimulants et les interventions comportementales sont deux des traitements les plus étudiés lorsqu’il est question du TDAH.

Les lignes directrices de pratique professionnelle recommandent généralement soit l’un de ces traitements ou les deux traitements à la fois pour le TDAH, selon l’âge et la gravité des symptômes, écrit-elle. En raison de limitations de chaque traitement, les approches multimodales sont souvent recommandées.

Dr Pfiffner ajoute que la méta-analyse présente « les avantages évidents » des interventions dites comportementales chez les parents et sur les aboutissements chez les enfants. Elle note que cela montre également qu’en mettant l’accent sur la réduction des symptômes du TDAH comme unique aboutissement(s) sous-estime l’impact important et plus étendu des interventions dites comportementales.

Elle signale que les déficits fonctionnels ou les problèmes de comportement sont souvent générés par les familles qui cherchent à se faire soigner — et qu’ils sont généralement les principales cibles des interventions dites comportementales.

Tel qu’indiqué par les enquêteurs, les conclusions concernant les déficiences fonctionnelles sont particulièrement importantes étant donné que la médication n’a généralement eu que peu d’effets en ces domaines, écrit-elle.

Elle ajoute que la recherche sur les traitements a encore plusieurs défis persistants à relever, en particulier lorsqu’il s’agit des mesures sur les aboutissements.

Il y a… un besoin pour plus de clarté et de consensus quant aux niveaux de preuve nécessaires pour tirer des conclusions sur l’efficacité d’une intervention. De plus, il n’existe aucun système clair d’évaluation et d’interprétation des résultats mitigés, au sein, et entre, les études, écrit le Dr . Pfiffner.

Une multi-méthode (multi-method), et l’approche multi-informatrice (multi-informant approach) quant à l’évaluation des traitements ont le potentiel de fournir une image beaucoup plus nuancée sur l’efficacité d’un traitement que les approches individuelles et offriraient un meilleur pairage quant aux complexités inhérentes du traitement du TDAH et de ses troubles associés (comorbidités), ajoute-t-elle.

En fin de compte, ces approches semblent les mieux placés pour informer quant à la prise de décision et des lignes directrices cliniques pour la pratique médicale.

Dr Pfiffner n’a signalé aucun conflit d’intérêts. Les auteurs de l’étude ont noté plusieurs informations, dont la liste figure dans l’article original.

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sources

  1. http://www.medscape.com/viewarticle/829192?src=wnl_edit_tpal&uac=161915BT

  2. http://www.jaacap.com/article/S0890-8567(14)00408-0/abstract…

références

  1. http://www.jaacap.com/article/S0890-8567(14)00256-1/fulltext

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De la systémique, de la neuropsychologie infantile, et de la prise en charge des EHDAA

WHO : Monitoring child development as part of routine child health care services helps to detect #autism, other development disorders early – http://bit.ly/1dQzOSB

+ Dépistage et évaluation des troubles neurodéveloppementaux chez l’enfant [agir en amont du cycle de développement]

Le président de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec (OTSTCFQ), Claude Leblond, T.S., demande au chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, de s’excuser publiquement pour ses propos dénigrants prononcés à l’endroit des 12 000 membres de l’Ordre, samedi matin. En point de presse, M. Legault a déclaré que les Québécois seraient mieux servis par un comptable que par un médecin ou une travailleuse sociale [http://bit.ly/1dooYmP].

Ainsi, l’OTSTCFQ prend du temps et de l’argent pour dénoncer haut et fort que leur narcissisme est atteint par « l’allégorie » de François Legault, chef de la CAQ.

Or, si je comprends bien M. Legault, qui a [eu] des médecins dans son équipe, celui-ci nous illustre ainsi que pour lui, les problèmes actuels de la société relèvent plus de nature économique et comptable, que de nature sociale. C’est sa décision et son choix, qu’il doit justifier. Il est ainsi passablement évident que les forces du capital ont eu le dessus sur les forces sociales, car ne dit-on pas : « When Money talks, people follows ».

Je comprends donc que pour la CAQ, et même le PLQ, on s’adresse d’abord à l’économie, aux aspects économiques, dont la création de la richesse, pour supporter le sociale, et révèle ainsi quel poids notre société accorde au travail, à la création de la richesse, à la croissance infinie et aux rendements sur investissement maximal avec un minimum de risque, par rapport au tissu social.

Pour moi, c’est clair, que la CAQ ne méprise pas les médecins et les travailleurs sociaux, car elle ne fait seulement remarquer, certes peut-être maladroitement par une expression quelque peu boiteuse et vaseuse, mais qui, pour moi, reflète bien la démarche de la CAQ, à savoir, celle de vouloir donner priorité à l’économie.

Or, avec la rapacité et la cupidité des marchés financiers comme moteurs de la société, la crise financière de 2007-2008 a bel et bien montré les limitations de la création de la richesse, faisant ainsi également des ravages, qui n’ont pas fini de détruire des vies et des acquis sociaux, dans plusieurs pays. La société est-elle devenue un marché? Le tissu social se capitalise-t-il? Par exemple, nos gouvernements ne protègent-ils pas les revenus du capital bien davantage que les revenus de retraite? On a sauvé les banques bien plus que les régimes de retraite lors de la crise, et on rechigne à taxer les revenus du capital et on n’envisage pas qu’ils puissent être mis à contribution pour financer l’éducation, la santé, voire même les retraites. Ainsi, on privatise la création de la richesse, mais ce sont les gouvernements, et surtout la classe moyenne, qui essuie les pertes.

Conséquemment, l’OTSTCFQ s’offusque inutilement et semble réagir comme s’il avait subi une agression narcissique. On peut lire, « …les valeurs de justice et d’équité sociale, de respect des droits et de la dignité des personnes, que défendent chaque jour les travailleurs sociaux, valent bien celles véhiculées par le chef de la CAQ, quelles qu’elles soient. Il est faux de prétendre que des travailleurs sociaux ne sont pas aptes à assumer des fonctions importantes au sein de notre société, y compris celles de premier ministre. Les propos de M. Legault sont dénigrants et il doit s’en excuser publiquement ».

Non, l’OTSTCFQ ne montre aucune pédagogie autre qu’une atteinte narcissique. Elle ne profite pas de l’occasion pour montrer comment elle défend ces valeurs. J’espère que ce n’est pas en produisant ces communiqués.

En tout état de cause, leur argumentaire me semble excessivement faible et ne semble pas montrer les fameuses dérives qu’il tente de dénoncer.

+ du rêve à la réalité

Or, c’est une erreur de croire que le tissu social ne nécessite pas de l’entretien, tout comme une institution nécessite une forme d’entretien. C’est également une erreur de croire que seuls l’argent et la richesse sont une solution au « nurturing » du tissu sociale. D’ailleurs, je remarquerais que les déviances collusionnaires observées dans certains domaines de l’économie et de la gouvernance québécoises montrent bien l’existence du phénomène de la dégradation du tissu social, et ces problématiques ne se règleront pas avec de l’argent et des investissements.

Il en est de même pour l’éducation, ou les améliorations ne viendront pas seulement par des investissements financiers, mais des investissements sociaux, comme la priorisation de l’éducation qui est le socle de la société du savoir. Les évolutions viendront d’un changement paradigmatique, et non pas seulement de la richesse économique et des investissements financiers. L’État lamentable des infrastructures scolastiques montréalaises représente aujourd’hui un lourd fardeau pour la société alors que la nécessité d’éradiquer le décrochage et l’analphabétisme fonctionnel s’avère des plus urgentes. L’augmentation des enfants EHDAA, de l’intimidation chez les jeunes, et des violences internet, est autant de signes patents qu’il se passe des choses dans le tissu social qui méritent toute notre attention. Il y a un manque chronique de ressources pour les enfants EHDAA, et similairement aux infrastructures scolastiques, dues à un déficit des investissements financiers adéquats, opportuns et appropriés.

Dembler, on croit évidemment que des investissements pour acquérir les ressources s’avèrent la solution, pour avoir plus d’orthopédagogues, de psychologues, plus de services, plus de ceci et plus de cela. C’est quantitatif, jamais qualitatif.

Or, une personne qui exerce au sein d’environnements limitatifs qui ne lui permettent pas de développer et d’exercer ses compétences pleinement, voire même d’en développer d’autres, ne peuvent nécessairement pas acquérir une expertise riche et diverse, et ne peuvent donc pas prétendre que l’ensemble des compétences de leur domaine est construit au sein d’environnement qui favorisent, non seulement le plein exercice des compétences, mais également l’innovation par l’apprentissage expérientielle. Or, on ne peut acquérir de l’expertise de vécu que l’on n’a pas vécu. Et, c’est au sein d’une déficience systémique patente liée aux manques de ressources que l’on tente de faire croire que les prestations de services aux étudiants EHDAA ont l’expérience suffisante et nécessaire afin de tirer;es enseignements et les expertises afin de créer, développer, améliorer, ces services aux étudiants.

Et s’il y a un problème au niveau de l’évaluation développementale des enfants, il y a certainement un problème au niveau du plan.

Ainsi donc, le système de prise en charge des enfants EHDAA souffre de lacunes puisqu’elle n’a pas pu se développer à partir de conditions nécessaires et suffisantes.

La systémique, ici, réfère à l’ensemble des moyens, techniques, méthodes, intervenants et spécialistes, qui est mise en interactions pour faire émerger une entité systémique compétente dans la prise en charge de l’éducation et du développement des enfants EHDAA.

Ainsi donc, l’Éducation et la Santé ne peuvent être considérées que comme des entités interreliées et non pas distinctes et séparer.

+ de la neuropsychologie infantile

Au carrefour entre la neurologie et la psychologie, la neuropsychologie permet d’aborder la personne dans sa globalité et de comprendre les mécanismes sous-jacents des difficultés neurocognitives.

Le neuropsychologue infantile (ou neuropsychologue pédiatrique) possèdent une formation dans la psychologie clinique et la neuropsychologie. Ils ont une formation spéciale dans le développement du cerveau. Ils utilisent cette formation pour évaluer et aider à gérer les enfants atteints de troubles du cerveau. Ces troubles peuvent entraîner des lésions cérébrales, des maladies médicales, ou des problèmes de développement. Le neuropsychologue infantile (ou neuropsychologue pédiatrique)aide, entre autre, les parents, les professionnels de la santé et de l’éducation, les professeurs de tout types, etc.

La neuropsychologie infantile (ou neuropsychologie pédiatrique) permet d’analyser, comprendre et proposer une action rééducative pour permettre une meilleure adaptation scolaire, sociale et familiale.Il consiste donc à évaluer le potentiel intellectuel de l’enfant, notamment la pensée (raisonnement intellectuel verbal et non verbal, l’abstraction, la capacité analytique, de synthèse, et de conceptualisation), la mémoire è long-terme et à court terme, l’attention, le langage (incluant la parole, la lecture, l’écriture et la littératie), la gestion de l’information (ex.: la planification, l’organisation, la vitesse et la qualité du traitement de l’information), la perception, et enfin, la motricité,ainsi qu’à contribuer au traitement et à la prévention de plusieurs situations problématiques vécues dans toutes les sphères de vie de l’enfant. En outre, les résultats de l’évaluation neuropsychologique permettent : 1- à l’enfant et à son entourage (parents, famille, intervenants) de mieux comprendre la nature de ses difficultés et ainsi respecter ses limites; 2— d’identifier l’environnement qui serait le plus propice à son épanouissement; 3— d’établir un plan d’intervention adapté à ses besoins (p. ex., intervention en neuropsychologie, orthopédagogie, orthophonie, ergothérapie, etc.); 4— de fournir les stratégies d’accommodations et d’adaptation, d’apprentissages et d’enseignements optimaux, nécessaires afin de maximiser ses apprentissages, son rendement et son bien-être.

D’apparition bien plus tardive que dans les autres pays occidentaux, la neuropsychologie infantile connaît un essor considérable en France depuis quelques années. Les pratiques de l’examen neuropsychologique, appuyées sur les modèles neurocognitifs du développement comme sur ceux de la modularité du fonctionnement cognitif et de la plasticité cérébrale, bousculent les représentations de l’évaluation psychologique de l’enfant ou de l’adolescent, notamment dans le registre des troubles développementaux (Asperger, Autisme, Syndrome Gilles de la Tournette), des troubles cognitifs et plus généralement des troubles d’apprentissage, notamment, la dyslexie, la dysorthographie, la dysphasie, la dyspraxie, le TDAH, la dyscalculie, les troubles de mémoire, le syndrome des dysfonctions non verbales.

Les psychologues de l’enfance et les professionnels de la santé sont de plus en plus sollicités pour apporter leur regard et leur expertise dans les situations difficiles que vivent les enfants et les familles qui les consultent. La question du profil cognitif de l’enfant, de ses ressources intellectuelles propres comme de ses déséquilibres ou défaillances, du fonctionnement et du développement de ses principales fonctions psychologiques (mémoire, attention, fonctions exécutives…) s’impose progressivement dans les demandes et les attentes parentales, sociales, sociétales et institutionnelles; au risque, expriment certains, de négliger les aspects affectifs, la dynamique psychique et les rapports symboliques aussi bien qu’émotionnels que l’enfant entretient avec le monde réel ou son monde interne. On négligerait [et ignorerait] donc le « cerveau social » de l’être humain.

L’intervention multidisciplinaire (ex.: neuropsychologues, orthopédagogues et psychoéducateurs) pour l’élève en difficulté d’apprentissage se spécialise donc dans l’évaluation et l’intervention auprès d’élèves en difficulté et en trouble d’apprentissage ou de comportement (c.-à-d.: EHDAA) établissant ainsi via une équipe multidisciplinaire l’offre de services le plus complète et adapté aux besoins spécifiques de ces jeunes en situation de handicap selon une approche globale du fonctionnement humain, et/ou tout en mettant l’emphase sur le rôle central est attribué aux parents, dont l’implication [avec un support approprié et opportun ; éducation parentale, parentage et (co)parentage] est essentielle au changement continu qu’exige la prise en charge de telles conditions qu’elle soit neurodéveloppementales, neuropsychologique ou dite psychiatriques.

La neuropsychologie est donc une discipline qui s’attache à chercher à comprendre le lien entre le cerveau et les apprentissages et/ou le comportement pour mieux cerner l’origine des difficultés et des troubles que présentent certains enfants, adolescents et jeunes adultes afin d’aider les parents et professionnels à intervenir de façon judicieuse pour accroître l’efficience et le bien-être des jeunes en difficulté.

Il faudrait dès lors que la science d’aujourd’hui, psychologie du développement de l’enfant et neurosciences cognitives (dont la neuropsychologie infantile ou la neuropsychologie pédiatrique), alimente la pédagogie1. Les découvertes en ces domaines devraient avoir un impact à l’école, dans le secteur sociétal de l’éducation, tout comme les neurosciences associées à la médecine ont déjà eu un fort impact dans le secteur de la santé.

Ainsi, donc, en soi, les entités individuelles (psychologues, pédopsychiatres, orthophonistes, professeurs, médecins, travailleurs sociaux, prestataires de services de santé, etc.) dites « compétentes » doivent être intégré de manière a constitué un système cohérent, capable de faire le suivi de l’état global du développement de la progéniture grâce a une sorte de tableau de bord (c. f. CIF), qui prend en compte un ensemble de facteurs (cliniques, individuelles, sociales, et environnementales), et qui permet d’identifier et de déterminer les mesures et les interventions optimales, de faire un suivi de la progression en quasi-temps réel de l’état de la progéniture et des services, interventions et mesures, ainsi que d’apporter les corrections nécessaires en fonction des changements, évolutions et dévolutions, constatées de l’état de l’apprenant.

Le tableau de bord est l’outil qui permet à toutes les entités du système de communiquer ensemble de manière cohérente et coordonner, de partager des informations pertinentes, et favorise l’interaction et l’échange d’information nécessaire et essentielle pour supporter toutes les activités des entités. Le tableau de bord consigne donc l’information (évaluations, diagnostics, fonctionnement global, mesures, interventions, services) sur lequel les entités génèrent la connaissance [les connaissances deviennent alors de l’information] concernant différents aspects de la problématique développementale de la progéniture sur lequel se fonderont les mesures, interventions, services nécessaires (evidence based practices).

Dans tous les cas, une évaluation neuropsychologique consiste à examiner la pensée, le comportement et le fonctionnement socio-affectif. L’évaluation utilise des tests et des procédures normalisées (ou standardisées).

C’est donc une manière de mettre en commun « virtuel » de plusieurs disciplines et de plusieurs compétences respectives en un tout cohérent ou la collaboration interprofessionnelle, et travailler en interdisciplinarité implique une notion de changement, d’abord un changement paradigmatique, changement qui n’est pas toujours facile à opérer dans un contexte du système de santé et de l’éducation. La collaboration interprofessionnelle dépasse par ailleurs les murs de leurs lieux d’activités, d’où l’aspect virtuel du tableau de bord. Or, le système professionnel dans lequel nous évoluons s’est substantiellement complexifié, notamment par l’introduction de nouvelles lois visant à élargir le rôle, les responsabilités et l’imputabilité des ordres auprès de la population et du gouvernement. Certains métiers du domaine de l’éducation méritent donc d’être professionnalisés.

Tous les professionnels, quel que soit leur champ d’intervention, sont généralement animés par une volonté d’apprendre et de diversifier leur pratique. Cependant, Il n’en demeure pas moins que la formation universitaire étendue n’habilite peut-être pas assez les gens à jouer un rôle de premier plan dans la prise en charge du développement global de la progéniture. Ceci étant dit, le terme professionnalisme (savoir/connaissance, savoir-être/comportement, savoir-faire/expérience) serait relativement nouveau, et relève d’un ensemble de valeurs et de comportements propres à une profession (éthique professionnelle).

+ de la perspective systémique de la prise en charge des EHDAA

La perspective systémique veux qu’un système optimal soit celui qui produit nécessairement les résultats escompter, non pas nécessairement le plus rapidement possible, mais de la meilleure qualité possible.

La perspective systémique veut qu’un système favorise l’interaction entre les entités au moyen d’un protocole de communication, qui ici, se présente sous la forme de la CIF. Ainsi, toutes les entités parlent de la même chose, avec le même langage.

La perspective systémique veut qu’un système abatte les structures en silos pour les mettre en interaction ou émerge de nouvelles connaissances, pratiques et expertises au sein d’une perspective globale et holistique. On parle ici de multidisciplinarité, d’interdisciplinarité, et de pluridisciplinarité.

La perspective systémique veut qu’un système…

+ Éducation,éducation, éducation !

Le rôle de l’éducation dans le développement économique, la création de richesse, mais aussi le progrès social est si central qu’il faut en faire une catégorie à part. Cela n’exclut pas les autres priorités, que ce soit l’assainissement des finances publiques ou l’autonomie énergétique. Mais l’éducation intervient à un niveau plus fondamental. C’est la clé. Si le Québec n’investit pas massivement dans son réseau d’éducation pris dans son sens large – des CPE au doctorat, en passant par la formation – , il ne parviendra pas à combler ses retards économiques.

On sait que les pays dont le niveau de vie est le plus élevé sont aussi ceux qui investissement le plus en éducation. On sait aussi que chaque dollar investi en éducation a un impact mesurable sur la croissance économique. Mais pourquoi ?

Lapresse plus+: http://bit.ly/1iX3TQb

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1 Ainsi, les enseignants doivent savoir qu’il y a trois systèmes cognitifs dans le cerveau. L’un est rapide, automatique et intuitif (le Système 1). L’autre est plus lent, logique et réfléchi (le Système 2). Un troisième système, sous-tendu par le cortex préfrontal, permet l’arbitrage, au cas par cas, entre les deux premiers. C’est ce Système 3 qui assure l’inhibition des automatismes de pensée (issus du Système 1) quand l’application de la logique (Système 2) est nécessaire.

À la croisée des chemins

Rien n’est immuable, mais pourtant il y a constance. La théorie des fractales nous enseigne qu’il existe une organisation sous-jacente dans ce qui semble, a priori, désorganisé. Une fractale est une forme infiniment imbriquée dans elle-même dont certaines parties sont semblables au tout. Ce phénomène rappelle les niveaux de complexités que l’on retrouve dans la structuration de l’univers et des formes d’émergences liées à l’auto-organisation. Il est donc déconcertant de constater l’absence d’organisation, ou la précaire proto-organisation d’un grégarisme d’instinct.

La théorie du chaos traite des systèmes dynamiques rigoureusement déterministes, mais qui présente un phénomène fondamental d’instabilité appelé « sensibilité aux conditions initiales » qui, modulant une propriété supplémentaire de récurrence, les rend non prédictibles en pratique sur le « long » terme.

La rêve de la PsychoHistoire dans l’oeuvres de science-fiction d’Isaak Asimov montre comment l’on s’intéresse au futur de l’humanité. L’Anticipation, qui n’est pas une prédiction, s’avère cependant révélatrice d’une tendance dominante au sein d’un enchevêtrement d’événements, de situations, d’impondérables, etc.

L’auto-organisation, en opposition avec la sélection naturelle et la sélection sociale, relève d’un changement dynamique au sein d’une organisation ou les changements systémiques sont produits par la recalculation, la (ré)inventi, la modification de sa structure dans l’objectif de s’adapter, survivre, croitre et se développer. L’auto-organisation est le résultat de la ré-invention et de l’adaptation créative du à l’introduction de, ou en étant dans un état constant de, perturbation homéostasique ou d’équilibre.

L’auto-organisation est un processus d’attraction et de répulsion dans lequel l’organisation interne d’un système, normalement un système ouvert, s’accroit en complexité sans être guidée ou gérer par une source extérieure. Les systèmes autoorganisés exposent typiquement des propriétés émergeantes (mais pas toujours).

L’auto-organisation devrait être prévue dans la société humaine. Ainsi, l’une des propriétés émergentes est l’intelligence collective désigne les capacités cognitives d’une communauté résultant des interactions multiples entre des membres (ou agents). Des agents au comportement très simple peuvent ainsi accomplir des tâches apparemment très complexes grâce à un mécanisme fondamental appelé synergie.

Pour Edgar Morin, c’est simplement et poétiquement le « Désordre organisateur ».

La synergie créée par la collaboration fait émerger des facultés de représentation, de création et d’apprentissage supérieures à celles des individus isolés. L’étude de l’intelligence collective implique aussi l’étude des limites des interactions entre membres d’un groupe, limites qui conduisent à des erreurs collectives parfois catastrophiques.

 

Ainsi, à l’image de la Théorie du Chaos, du général naît le spécifique, l’altérité; à chacun son chemin, car la première tâche de tout homme est de se donner naissance. Empiéter par normalisation sur ce processus d’homéostasie, c’est mettre un Sujet sur une fausse piste, un chemin incompatible, sur une voie de non-finalité.

La croisée des chemins, c’est le changement paradigmatique. La croisée des chemins c’est :

  • Mettre en pratique une société de la connaissance et l’intelligence collective;
  • la pensée de la complexité dans la diversité et le pluralisme;
  • le dialogue interdisciplinaire;
  • la citoyenneté universelle : la diversité et la complémentarité des cultures appellent à un dialogue afin d’élaborer un nouveau concept de développement humain basé sur le métissage et la compréhension mutuelle et afin d’éviter une perspective fragmentaire et tribale des cultures menant à l’exclusion de l’autre;
  • la mobilité (physique et virtuelle) toujours croissante des hommes, des biens, des services, des capitaux doit s’accompagner d’une libre circulation des idées. Dans ce contexte, les réseaux ont une grande importance;
  • l’éducation permanente : si l’enseignement primaire est capital pour développer une citoyenneté universelle, l’éducation (pour tous) doit se poursuivre tout au long de la vie. En effet, l’éducation est une continuité, un cheminement permanent qui ne s’achèvent pas à l’obtention d’un diplôme;
  • la réforme de l’université ne doit pas être une auto-réforme illusoire, mais prendre en compte le reste du monde. Il faut donc tenir compte de l’autodidactie, de l’apprentissage tout au long de la vie, le sociocontructivisme (apprentissage autonome, par projets, etc.), la médiation (sociale, culturelle, socioéconomique, etc.), du développement des compétences et des relations entre les différents niveaux d’enseignement (primaire, secondaire, supérieur), entre l’enseignement et la société, entre l’enseignement et la diversité des sociétés;
  • les relations entre savoirs scolaires et extrascolaires qui impliquent une révision de la relation université/société;
  • la prise de décision de politique publique qui renvoie à la responsabilité de l’université dans le domaine politique. L’université comme lieu de l’uniformisation de la pensée contraire à la richesse de la société multiculturelle;
  • la gestion anticipatrice;
  • le choix d’une « utopie réaliste »;

Montaigne « une tête bien faite et non bien pleine », soulignant la nécessité d’un changement dans l’évaluation des savoirs actuellement trop rigide (système napoléonien, positiviste) et ne laissant aucune place à la créativité.